Dimanche chez Emmet…

Joyeux Noël 2024

Stella Cole – « Christmas Dreaming »

&

Et sur ‘Perles d’Orphée’ :
Jon Batiste depuis son piano chante

« Silent night » . . . !

Le mauvais temps du coeur !

Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville…

‘Stormy Weather’

Je ne sais pas pourquoi il n’y a pas de soleil dans le ciel
Sale temps
Puisque mon homme et moi sommes séparés
Il pleut tout le temps
La vie est nue, sombre et malheureuse partout
Sale temps
Je ne peux juste pas me ressaisir,
Je suis tout le temps fatiguée
Si fatiguée tout le temps
Quand il est parti, le blues est entré en moi et s’est installé
S’il ne revient pas, la vieille chaise à bascule aura ma peau
Tout ce que je fais, c’est prier le Seigneur d’en haut qu’il me laisse marcher une fois de plus au soleil.
Je ne peux pas continuer, j’ai perdu tout ce que j’avais
Sale temps
Depuis que mon homme et moi sommes séparés,
La pluie ne cesse de tomber

Don’t know why there’s no sun up in the sky
Stormy weather
Since my man and I ain’t together,
Keeps rainin’ all the time
Life is bare, gloom and mis’ry everywhere
Stormy weather
Just can’t get my poorself together,
I’m weary all the time
So weary all the time
When he went away the blues walked in and met me.
If he stays away old rockin’ chair will get me.
All I do is pray the Lord above will let me walk in the sun once more.
Can’t go on, ev’ry thing I had is gone
Stormy weather
Since my man and I ain’t together,
Keeps rainin’ all the time

Palingénésie jubilatoire

N’oublie jamais ceci : jouer du jazz, c’est comme raconter une histoire. Une fois la musique envolée et le morceau terminé, il ne doit rester que du bonheur… Sinon ça ne sert à rien. Strictement à rien !

Maxence Fermine (romancier)

Alors ce billet – je l’affirme – va servir à quelque chose !
Si tu n’arrives pas à perdre ta mauvaise humeur… Écoute !
Tes oreilles ne suffiront pas :
……………le jazz, quand il swingue comme ça, il s’écoute avec les pieds.

Samara Joy
« Can’t Get Out Of This Mood »

Ben Paterson (piano)
David Wong (basse)
Kenny Washington (batterie)

Allez ! Avoue ! Quand tu fermais les yeux, ostensiblement sous le charme, tu pensais un peu à Ella Fitzgerald ou à Sarah Vaughan ?
Tu n’es pas le seul à retrouver en Samara la grande classe des Divas du jazz qui chauffaient, à coups de 45 tours, l’ambiance de nos « boums » :

– En 2019, Samara remportait la « Sarah Vaughan International Jazz Vocal Competition » puis, en 2021, était nommée « Meilleure Nouvelle Artiste » par le magazine JazzTimes.

– Il y a une poignée de semaines, elle remportait le Grammy Award du meilleur nouvel artiste, – toutes catégories confondues – et celui du Meilleur album de jazz vocal.

Ah ! J’oubliais de te dire qu’elle ne chante le jazz que depuis cinq ans… et qu’elle a 23 ans !

Ella Fitzgerald 1917-1996

Depuis quand n’as-tu pas écouté « Lady be good », ce standard extrait de l’opéra éponyme des Gershwin, qui avait fait les premières gloires d’Ella dans ses interprétations uniques ?
Tiens, comme un cadeau, voici Samara, en dilettante, incarnant la First Lady of Swing, lors d’un « boeuf » avec Emmet Cohen et son trio (Russell Hall à la contrebasse et Kyle Poole à la batterie).

Alléluia ! Notre jazz est bien vivant !

.

Je pourrais dire du jazz que c’est un mélange d’élégance et de souplesse, que c’est la magie de l’instant, comment dire ? un léger détachement, un équilibre fragile et émouvant…Quelque chose comme ça.

Francis Dannemark (romancier et poète belge)

‘Social call’

C’est une langue si délicate le Scat
vaut mieux défaire sa cravate
pour le Scat
c’est pas le Magnificat
c’est plus facile qu’une cantate
mais faut la langue acrobate
pour le Scat

Michel Jonasz – chanson « Le Scat »

Nul besoin de téléphone portable pour un « social call ». Croyons donc les traducteurs, c’est d’une visite dont il est question. Amicale au demeurant, amoureuse, pourquoi pas ? – On n’a pas trouver plus intime que le tête à tête pour communiquer dans ces cas-là…

Oh ! On échangera bien quelques reproches au milieu des heureux souvenirs…

Mais avec un sourire jazzy, à l’ancienne, un poil de swing, un zeste de scat et du groove plein la voix, autour d’un bon vieux standard des années 1950, les choses pourraient bien ressembler aux retrouvailles de Benny Benack et Veronica Swift devant leur micro.

Pas mal, non ? Jazz is back !

I’ll wait for you tonight !  🎶 Doo be doya bop dee dee !!! 🎶

Benny

Happened to pass your doorway
Gave you a buzz, that’s all
Lately, I’ve thought lots about you
So I thought I’d pay a social call

Veronica

Do you recall the old days?
We used to have a ball

Benny

Not that I’m lonesome without you
I just thought I’d pay a social call

Veronica

I thought I’d say
Things are just swell
But to tell the truth
I haven’t been so well
And if you should try to kiss me

I promise that I won’t stall

Benny

Maybe we’ll get back together

Benny & Veronica

Starting from this incidental
Elemental
Simple social call

Benny

Do you remember all the good times that we had my baby girl?
I’ll never forget you’ve got the greatest smile in the world
Oh, my sugarplum fairy, don’t hold a grudge
I simply had to say hello once more

And am I insane
Or do I really see a world where you and I could be together, forever
When, buttercup, don’t slam the door in my face
Unless you really wanna spill my heart all over the place

Oh, I guess we’re going to spend a lot of time hanging out like this
I’m tryna break my habit of you
But, since we weren’t back together I suppose we should start anew
Dear, what do you say?

Oh! I can’t take it
My! Heart is breaking
I’m laying it on the line

If you can find it in your mind that there just a little
Itsy, bitsy, chance that you might miss me
Let’s give it a whirl

Veronica

Baby, we’ve played this game a thousand million times
I should throw your heart in jail for all of its crimes
You say that you love me and I think that it’s true
But why should I just sit at home awaiting for you

When we’re together, it’s always stormy weather
And I really feel like sittin’ on a beach, with you out of reach
Whenever you smirk, I get weak in the knees
But if you’re a jerk, I’ll tune out all of your pleas

Well I suppose just one drink couldn’t hurt
But just one, nothing more
I’m onto all of your tricks
But if you slip up, I’ll show you the door

I must be crazy, but I’m coming around
But if you do me wrong, I’ll run you out of this town
I guess that I could give you one more chance now
To prove you’re the man who can love me everyday

And never leave my side ever again

Benny & Veronica
(Scatting)

Veronica

If you should try to kiss me baby
I promise I won’t stall

Benny

Maybe we’ll get back together

Benny & Veronica

Starting from this incidental
Elemental
Simple social call

Mais vieillir… ! – 20 – ‘Yesterday’

Oh, yesterday came suddenly

Oh, I believe in yesterday  

Paul McCartney

« Yesterday »

Madame Shirley Horn

Why he had to go I don’t know he wouldn’t say
I said something wrong, now I long for yesterday

Yesterday
All my troubles seemed so far away
Now it looks as though they’re here to stay
Oh, I believe in yesterday

Suddenly
I’m not half the girl I used to be
There’s a shadow hanging over me
Oh, yesterday came suddenly

Why he had to go I don’t know he wouldn’t say
I said something wrong, now I long for yesterday

Yesterday
Love was such an easy game to play
Now I need a place to hide away
Oh, I believe in yesterday

Why he had to go I don’t know he wouldn’t say
I said something wrong, now I long for yesterday

Yesterday
Love was such an easy game to play
Now I need a place to hide away
Oh, I believe in yesterday

Too many musicians rush through everything with too many notes. A ballad should be a ballad. It’s important to understand what the song is saying, and learn how to tell the story. It takes time. I can’t rush it. I really can’t rush it.

Shirley Horn

Trop de musiciens se précipitent à travers tout avec trop de notes. Une ballade doit être une ballade. Il est important de comprendre ce que dit la chanson et d'apprendre à raconter l'histoire. Ça prend du temps. Je ne peux pas me précipiter. Je ne peux vraiment pas me précipiter.

Hallelujah ! Joyeux Noël !

 Jean Baylor accompagnée au piano par Emmet Cohen :

‘Hallelujah !’

Et aussi sur ‘Perles d’Orphée

avec
Laurence Equilbey et l’ensemble Accentus :

Dietrich Buxtehude :

Alleluia ! Joyeux Noël

Mon rêve de Noël – 2/2 – Il fait si froid dehors !

Nous terminions à peine l’une des dernières mini bouteilles du non moins mini réfrigérateur quand, sans se départir de son charmant sourire qui m’aurait fait me damner, Nicki m’annonça qu’elle devait rentrer.

Aux fallacieux arguments qu’elle invoquait – la colère de son père, l’inquiétude de sa sa mère, les soupçons de sa sœur, les cancans des voisins… – je ne trouvais, pour la retenir, qu’un seul argument, bien banal : « Chérie, il fait froid dehors ! »
Et, alors qu’à mon grand désespoir j’étais prêt à abdiquer, je décidais, stratégie ultime, de dire, à mon tour, que je devais partir…

Elle n’a pas voulu que j’attrape froid.

Et comme je m’apprêtais à lui servir un verre de Limoncello, pour mieux encore continuer ce doux tête-à-tête qu’aucun de nous deux, au vrai, ne souhaitait interrompre, je reçus violemment en plein visage le bouchon d’une bouteille de champagne ouverte avec trop d’enthousiasme par un maladroit Père Noël qui s’agitait au milieu d’une publicité télévisée.

Quel réveil !…  Quel rêve !

Des ronds et des spirales…

Le petit garçon qui jette des cailloux dans la rivière et regarde les ronds formés à la surface de l’eau admire en eux une œuvre, qui lui donne à voir ce qui est sien. Ce besoin passe par les manifestations les plus variées et les figures les plus diverses avant d’aboutir à ce mode de production de soi-même dans les choses extérieures tel qu’il se manifeste dans l’œuvre d’art.

Friedrich Hegel – Cours d’esthétique (1818-1829)

When you knew that it was over you were suddenly aware
That the autumn leaves were turning to the color of her hair!

Quand tu as su que c'était fini tu t'es soudain rendu compte
Que les feuilles de l'automne prenaient la couleur de ses cheveux!

Sinne Eeg – The Windmills Of Your Mind

Piano : Jacob Christoffersen
Batterie : Morten Lund
Basse : Morten Ramsbøl

Festival de Jazz d’Orange – 2012

Round like a circle in a spiral, like a wheel within a wheel
Never ending or beginning on an ever-spinning reel
Like a snowball down a mountain, or a carnival balloon
Like a carousel that’s turning running rings around the moon
Like a clock whose hands are sweeping past the minutes of its face
And the world is like an apple whirling silently in space
Like the circles that you find in the windmills of your mind!

Like a tunnel that you follow to a tunnel of its own
Down a hollow to a cavern where the sun has never shone
Like a door that keeps revolving in a half-forgotten dream
Or the ripples from a pebble someone tosses in a stream
Like a clock whose hands are sweeping past the minutes of its face
And the world is like an apple whirling silently in space
Like the circles that you find in the windmills of your mind!

Keys that jingle in your pocket, words that jangle in your head
Why did summer go so quickly, was it something that you said?
Lovers walking along a shore and leave their footprints in the sand
Is the sound of distant drumming just the fingers of your hand?
Pictures hanging in a hallway and the fragment of a song
Half remembered names and faces, but to whom do they belong?
When you knew that it was over you were suddenly aware
That the autumn leaves were turning to the color of her hair!

Like a circle in a spiral, like a wheel within a wheel
Never ending or beginning on an ever-spinning reel
As the images unwind, like the circles that you find
In the windmills of your mind!

Old fashion…

C’est en copiant qu’on invente. (Paul Valéry)

Tatiana Eva-Marie and the Gotham City Band :

Mike Davis – trompette
Ricky Alexander – clarinette
……Jim Fryer – trombone
………Jay Lepley – batterie
…………Nick Russo – guitare
……………Terry Waldo – piano (Maître incontesté du Ragtime)

« Take a picture of the moon »

Ω

La mode se démode, le style jamais.(Coco Chanel)

Do you ever get a disappointment
Just because the moon don’t shine
Do you ever sit around and mope
Groan a little bit and give up hope
There’s a way to keep a love appointment
Even though the moon don’t shine
Should yours be a case like this
Try this plan of mine:
Take a picture of the moon above
In May or June
Then you could make love
Morning night or noon
By the light of the same old moon

Take a picture of the moon in high
When it’s inside
Then you could be dry on the rainy night
When you feel like you are to spoon
You have the proper atmosphere
When you’re cuddlin someone
Take up little photograph
You can love and laugh
At the blazing sun
Take a picture of the moon above
In May or June
Then you could make love
Morning night or noon
By the light of the same old moon

Pas de passeport pour le bœuf !

Le jazz est selon moi une expression des idéaux les plus élevés. Par conséquent, il contient de la fraternité. Et je crois qu’avec de la fraternité, il n’y aurait pas de pauvreté, il n’y aurait pas de guerres.

John Coltrane (saxophoniste – 1926-1967)
(Entretien avec Jean Clouzet et Michel Delorme, 1963)

Hé ! Les amis ! Un bœuf chez Emmet, ça vous dit ?

Oui, un « bœuf » quoi ! Une « jam session », si vous préférez : chacun vient avec son instrument, sa voix et son talent et ensemble on fait de la musique. La musique qu’on aime… à condition que ce soit du jazz.

Inutiles vos partitions ! On improvise, on se devine, on se comprend, on joue. Ensemble !

Votre passeport, l’amour de la musique : venez comme vous êtes, soyez qui vous êtes. Votre couleur de peau, et alors ? Vos origines, votre religion, et alors ? Faire le bœuf c’est partager la musique, le plaisir d’être ensemble, la complicité d’un instant, le bonheur d’être, tout simplement.
Faire le bœuf c’est croire avec la naïveté d’un enfant que la vie ensemble, chaque jour, pourrait si facilement être meilleure…

… même quand on a le cœur « bluesy » et… des « cailloux dans son lit » !

« Rocks in my bed »

Emmet Cohen – Piano
Lucy Yeghiazaryan – Voix
Grant Stewart – Saxophone Ténor
Kyle Poole – Batterie
Yasushi Nakamura – Contrebasse

Des cailloux dans mon lit

Mon cœur est lourd comme du plomb
Parce que le blues m’a envahie
J’ai des cailloux dans mon lit.

Toutes les personnes que je vois
Pourquoi s’en prennent-elles à moi, pauvre de moi
Et mettent des pierres dans mon lit ?
Toute la nuit je pleure !
Mais comment peut-on dormir
Avec des cailloux plein son lit ?

Il n’y a que deux types de personnes
Que je ne comprends vraiment pas
C’est une femme hypocrite
C’est un homme au visage fermé.

Elle a emmené mon homme
Et je ne vais pas le ramener
Elle est plus fourbe qu’un serpent
Le long des rails sous un wagon.
J’ai des cailloux plein mon lit !

Sous aimé, suralimenté
Mon homme s’en est allé et à sa place
Plein de cailloux dans mon lit.

Duke Ellington 1899-1974

 

écrite en 1941

Poor Butterfly !

Dans le blues, dans le jazz, l’obscurité est toujours déjà présente, tout comme le chagrin. La catastrophe est un éternel compagnon. Mais jamais vous ne laissez l’obscurité et le chagrin avoir le dernier mot. Jamais.

Cornel West (Philosophe américain)
in « Philosophie Magazine » (11/2012)

Oh ! Oui ! Même si l’on n’est pas un(e) grand(e) aficionad(a) d’opéra, on a tous un jour croisé le chemin de cette attendrissante Madame Butterfly dont Maître Puccini raconte l’histoire dans une de ses plus belles œuvres, l’opéra éponyme de 1904, l’un des plus joués dans le monde.

Qui n’a pas un jour senti son cœur se serrer devant le triste désarroi de cette jeune et jolie japonaise, naïve, séduite, abandonnée et trahie par un officier américain ?
Qui n’a pas essuyé une larme lorsque fière et courageuse au sommet de son désespoir elle fait en scène ses adieux à son enfant chéri avant de se donner le seppuku ?
Qui aurait pu imaginer que ce thème inspirerait, en 1916, deux compositeurs de Broadway, Raymond Hubbel et John L. Golden qui écriraient la chanson « Poor Butterfly » ?
Qui, alors, aurait pu prédire que son succès du moment ferait d’elle, dans les années 1950, un « standard » du jazz, au programme des musiciens et des voix les plus emblématiques du genre, et au point de figurer dans le répertoire de la grande Sarah Vaughan comme titre signature ?

Questions sans réponse… Qu’importe !
Le flambeau continue de se transmettre. Alléluia !

A cappella ou en formation avec Andrea Motis et son quintet, Cécile McLorin Salvant en témoigne superbement :

Poor Butterfly

There’s a story told of a little Japanese.
Sitting demurely ‘neath the cherry blossom trees.
Miss Butterfly’s her name.
A sweet little innocent child was she
‘Till a fine young American from the sea
To her garden came.

They met ‘neath the cherry blossoms everyday.
And he taught her how to love the American way.
To love with her soul t’was easy to learn.
Then he sailed away with a promise to return.

Poor Butterfly
‘Neath the blossoms waiting.
Poor Butterfly
For she loved him so.

The moments pass into hours.
The hours pass into years.
And while she smiles through her tears,
She murmurs low:

The moon and I know that he’ll be faithful
I’m sure he’ll come to me by and by.
But if he won’t come back I won’t I’ll never sigh or cry,
I just must die.
Poor Butterfly!

Pauvre Butterfly !

Voici l’histoire que l’on raconte
à propos d’une petite japonaise
assise délicatement
sous les cerisiers en fleurs.
Son nom : Miss Butterfly.

C’était une douce petite enfant,
innocente,
jusqu’à ce qu’un beau jeune homme
venu de la mer
apparaisse dans son jardin.

Chaque jour ils se sont vus
sous les fleurs des cerisiers.
Il lui a appris à aimer
la vie à l’américaine.
– Apprend vite l’âme qui aime.
Puis il est parti,
promettant de revenir.

Pauvre Butterfly
patiente sous les fleurs.
Pauvre Butterfly
qui l’aimait tellement.

Les instants devinrent
des heures,
et les heures des années.
Tandis qu’elle souriait
à travers ses larmes,
elle murmurait tout bas :

‘Nous savons, la Lune et moi
qu’il me restera fidèle.
Je suis sûre qu’il reviendra
me voir de temps en temps.
Mais s’il ne revenait pas,
sans un pleur, sans un soupir,
je devrai juste mourir.’
Pauvre Butterfly !

Pour la nostalgie :

Pour l’Histoire :