Palingénésie jubilatoire

N’oublie jamais ceci : jouer du jazz, c’est comme raconter une histoire. Une fois la musique envolée et le morceau terminé, il ne doit rester que du bonheur… Sinon ça ne sert à rien. Strictement à rien !

Maxence Fermine (romancier)

Alors ce billet – je l’affirme – va servir à quelque chose !
Si tu n’arrives pas à perdre ta mauvaise humeur… Écoute !
Tes oreilles ne suffiront pas :
……………le jazz, quand il swingue comme ça, il s’écoute avec les pieds.

Samara Joy
« Can’t Get Out Of This Mood »

Ben Paterson (piano)
David Wong (basse)
Kenny Washington (batterie)

Allez ! Avoue ! Quand tu fermais les yeux, ostensiblement sous le charme, tu pensais un peu à Ella Fitzgerald ou à Sarah Vaughan ?
Tu n’es pas le seul à retrouver en Samara la grande classe des Divas du jazz qui chauffaient, à coups de 45 tours, l’ambiance de nos « boums » :

– En 2019, Samara remportait la « Sarah Vaughan International Jazz Vocal Competition » puis, en 2021, était nommée « Meilleure Nouvelle Artiste » par le magazine JazzTimes.

– Il y a une poignée de semaines, elle remportait le Grammy Award du meilleur nouvel artiste, – toutes catégories confondues – et celui du Meilleur album de jazz vocal.

Ah ! J’oubliais de te dire qu’elle ne chante le jazz que depuis cinq ans… et qu’elle a 23 ans !

Ella Fitzgerald 1917-1996

Depuis quand n’as-tu pas écouté « Lady be good », ce standard extrait de l’opéra éponyme des Gershwin, qui avait fait les premières gloires d’Ella dans ses interprétations uniques ?
Tiens, comme un cadeau, voici Samara, en dilettante, incarnant la First Lady of Swing, lors d’un « boeuf » avec Emmet Cohen et son trio (Russell Hall à la contrebasse et Kyle Poole à la batterie).

Alléluia ! Notre jazz est bien vivant !

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Je pourrais dire du jazz que c’est un mélange d’élégance et de souplesse, que c’est la magie de l’instant, comment dire ? un léger détachement, un équilibre fragile et émouvant…Quelque chose comme ça.

Francis Dannemark (romancier et poète belge)