Les voyages du papillon
EUROPE (suite 4)
France

Papillon français… et baroque
Papillon français… et romantique
Papillon français… moderne et impressionniste
=
Jacques Offenbach 1819-1880
« Le papillon » (valse)
(extrait du ballet éponyme de 1860)
Cologne West German Radio Orchestra
Direction : Pinchas Steinberg
Thème du ballet : Une histoire de fée, de magie et d’amour. Une servante, transformée en papillon par une fée maléfique, est finalement libérée de son sort et peut épouser le prince qu’elle aime.
La « Valse du papillon », encore appelée « Valse des rayons », accompagne dans le ballet les envolées gracieuses de la ballerine. Un moment de musique pleine de légèreté, d’élégance et de vivacité, caractéristique du style d’Offenbach. Le succès de cette valse la rendra indépendante du ballet originel ; elle deviendra une pièce de concert à part entière, offrant au vers célèbre de Musset un nouvel horizon : « La valse d’un coup d’aile a détrôné la danse ». (Que l’auteur et le lecteur me pardonnent !)
– Tourbillonnons, voulez-vous ? Une valse pour effacer le temps…
∑
Camille Saint-Saëns 1835-1921
« Papillons » (Mélodie Française – 1918)
poème de Renée de Léché
Marina Pacheco (soprano)
Erina Beutelspacher (piano)
Où t’envoles-tu, si frêle
Petit papillon léger ?
Où t'envoles-tu, si frêle,
Petit papillon léger ?
N'est-il donc pas vrai que l'aile
Se lasse de voltiger ?
Ne crains-tu pas que la brise
Puisse en jouant te flétrir,
Ou que l'ouragan te brise,
Qu'un soir vienne te meurtrir ?
Oh ! non, ton corps diaphane
Veut se griser de l'azur,
De la rose qui se fanne,
D'un ciel de printemps plus pur ...
Tu veux choisir le calice
D'une fleur pour ton berceau,
T'endormir avec délice
Au sein d'un jardin si beau.
Ne t'éveiller qu'à l'aurore
Et lorsque le grand soleil
Par delà les monts qu'il dore
Sourit au matin vermeil.
N'être que beauté, que vie,
Rien que tendresse et qu'espoir,
Éblouissante folie,
Et puis ... mourir un beau soir.
Mourir d'avoir fait un rêve,
Mourir d'avoir trop aimé,
D'avoir aspiré sans trêve
L'air enflammé !
Mourir d'avoir en l'espace
Eu pour règle ton désir,
D'être un papillon qui passe
Et que la mort va saisir.
Papillons couleur de flamme,
Papillons légers et fous,
Vous ressemblez à nos âmes
Qui sont folles comme vous.
Au gré de leurs doux caprices
Elles vont pour se griser
De calices en calices
Et de baisers en baisers.
Puis, quand la mort vient, cruelle,
Nos âmes, d'un large essor
S'envolent à tire d'aile
Comme les papillons d'or !
∑
Jules Massenet 1842-1912
« Papillons » (diptyque pour piano – 1907)
Aldo Ciccolini (piano)
Massenet est depuis longtemps reconnu comme maître de l’opéra lorsqu’il écrit ces deux pièces pour piano. Sa musique ici cherche à traduire des impressions et laisse déjà entendre la transition de l’époque romantique vers l’impressionnisme cher à Debussy.
1/ Papillons noirs : valse à la tonalité mélancolique, évoquant une atmosphère sombre qui n’est pas généralement celle qu’est censée proposer l’image du papillon.
. / .
2/ Papillons blancs : la tonalité de Fa majeur confère à cette pièce une impression de légèreté, voire d’insouciance, offrant au toucher délicat du pianiste d’illustrer les soubresauts aériens et fantasques des papillons blancs du printemps.
À suivre : Papillon français… moderne et impressionniste…











