Fulgurances – LV – ‘Les portes’

René Magritte – « La victoire » 1939

Treize ans !

Treize ans c’est comme un jour et c’est un feu de paille
Qui brûle à nos pieds maille à maille
Le magique tapis de notre isolement

– Do cholery! Trzynaście lat! *

*Traduction du polonais : Putain ! Treize ans ! 

Oh, Madame Szymborska, n’ayez pas honte ! Tout le monde ne parle pas polonais. Et puis, être lauréate du Prix Nobel de Littérature ne vous interdit pas la spontanéité d’une réaction… Et celle-ci ô combien justifiée.

Treize ans en effet qu’est paru sur « Perles d’Orphée » (relayé ensuite par « De Braises et d’Ombre ») le premier billet d’une série  de plus de 1800 quand rien alors ne présageait qu’un deuxième article aurait une chance d’exister. Rien ne présageait non plus, et pour cause, que vous viendriez aussi nombreux, amis ou inconnus, fidèles ou de passage, qu’importe, de tous les coins du monde, partager sur ces pages mes émotions esthétiques masquant à peine mes sentiments du moment.

Une treizième fois donc soyez en remerciés.

Treize ans. C’est après treize ans d’amour fusionnel qu’Aragon écrit pour son épouse et muse le « Cantique à Elsa », indissociable du célèbre et inoubliable recueil « Les yeux d’Elsa ». Un magnifique hommage amoureux certes, mais également, en filigrane, un message d’espoir et de résistance adressé au peuple de la France occupée des années 1940.

Notre pays, hélas, retrouve les vieilles odeurs de poudre, puisse-t-il ne jamais oublier la force de l’amour.

Cantique à Elsa

Ensemble nous trouvons au pays des merveilles
Le plaisir sérieux couleur de l’absolu
Mais lorsque je reviens à nous que je m’éveille
Si je soupire à ton oreille
Comme des mots d’adieu tu ne les entends plus.

Elle dort Longuement je l’écoute se taire
C’est elle dans mes bras présente et cependant
Plus absente d’y être et moi plus solitaire
D’être plus près de son mystère
Comme un joueur qui lit aux dés le point perdant.

Le jour qui semblera l’arracher à l’absence
Me la rend plus touchante et plus belle que lui
De l’ombre elle a gardé les parfums et l’essence
Elle est comme un songe des sens
Le jour qui la ramène est encore une nuit

Buissons quotidiens à quoi nous nous griffâmes
La vie aura passé comme un air entêtant
Jamais rassasié de ces yeux qui m’affament
Mon ciel mon désespoir ma femme
Treize ans j’aurais guetté ton silence chantant

Comme le coquillage enregistre la mer
Grisant mon cœur treize ans treize hivers treize étés
J’aurais tremblé treize ans sur le seuil des chimères
Treize ans d’une peur douce-amère
Et treize ans conjuré des périls inventés

Ô mon enfant le temps n’est pas à notre taille
Que sont mille et une nuit pour des amants
Treize ans c’est comme un jour et c’est un feu de paille
Qui brûle à nos pieds maille à maille
Le magique tapis de notre isolement

Derniers rayons d’automne

« Dis-moi quel est ton infini, je saurai le sens de ton univers, est-ce l’infini de la mer ou du ciel, est-ce l’infini de la terre profonde ou celui du bûcher ? » Dans le règne de l’imagination, l’infini est la région où l’imagination s’affirme comme imagination pure, où elle est libre et seule, vaincue et victorieuse, orgueilleuse et tremblante. Alors les images s’élancent et se perdent, elles s’élèvent et elles s’écrasent dans leur hauteur même. Alors s’impose le réalisme de l’irréalité.

On comprend les figures par leur transfiguration.

Obscure ambivalence : « Éva »

« Éva », un poème d’Achille Chavée, figure emblématique du surréalisme belge de la première moitié du XXème siècle, qui révèle le regard passionné et non conventionnel que porte son auteur sur l’image de la femme. Moins un idéal qu’une force tellurique et morale indomptable, capable à la fois de détruire et de créer : la femme, aventure suprême de l’homme.

Femme ténébreuse
errante de la mauvaise vertu
errante du bien pour le mal
adroite et décidément maladroite
parmi les rideaux de rêve et de soie
parmi les pains de chaleur de chair et de sang
parmi l’homme dépaysé d’être lui-même
femme dangereuse
légèrement inclinée
dans le vent des miracles
légèrement vêtue dans le vent du péché
légèrement perdue dans l’ouragan de vie
femme qui joues
femme qui ris
femme qui pleures
femme qui veux gagner toujours
une chance en plus que le cœur trouvé
dressée à nous ravir
à joindre notre défaillance
à ne jamais nous oublier
à ne jamais nous délivrer
à nous aimer l’éternité de ses mensonges
femme dressée à se livrer
dans l’ombre d’une science exacte
dans la nuit de notre souffrance
dans l’oubli de notre mission
femme impardonnable et pardonnée
voilà que c’est moi le maudit
qui se prend à te reconnaître
à défendre tes cris de malheur
à redramatiser l’aube de ta passion
à pardonner le sang que tu révèles
à s’attendrir sur ton ventre de vie
à t’aimer plus qu’un désert de diamant
ô femme qui jamais ne me pardonneras

Extase macabre

Pierre Bonnaud (1865-1930), Salomé (1890,) Musée d’Orsay

Simple silhouette fugitive du récit évangélique, éclipsée par Judith dans l’art, Salomé a attendu la fin du XIXème siècle pour se muer en un mythe universel. Dès lors objet de fascination, elle devient dans la littérature, la peinture et la musique, l’icône de la décadence fin-de-siècle, figure emblématique dans laquelle se reflètent tous les fantasmes : vierge hystérique éprise d’absolu, femme fatale vénéneuse à la perversion destructrice, incarnation de l’érotisme obsessionnel et du macabre absolu.

Beauté envoûtante de la représentation artistique du mal, Salomé est devenue l’archétype parfait de la fusion entre la séduction esthétique et l’effondrement moral, une thématique centrale de la fin du XIXème siècle.

Si de toutes les nombreuses expressions artistiques du personnage qui nous ont été jusqu’à présent offertes, il me fallait n’en retenir qu’une seule, mon choix se porterait sans hésitation sur la représentation qu’en a donnée Richard Strauss à travers son opéra éponyme de 1905 inspiré de la pièce de théâtre qu’Oscar Wilde tira de sa lecture des Évangiles de Marc et de Matthieu.

Et, partageant l’enthousiasme du musicologue Alain Duault qui présente ici brièvement et justement l’œuvre, je choisirais d’emporter sur mon île déserte – déjà bien achalandée – la version du metteur en scène Ivo van Hove (2017) enregistrée pour les cinémas U.G.C., dans laquelle la soprano suédoise Malin Byström incarne une Salomé des plus troublantes. Envoûtante !

Au bout des doigts… la voix !

Sabeth & Gabriel Pérez

Les professeurs de piano ont coutume d’exhorter leurs élèves à – belle image – « pétrir le son ».

Qui sait si les professeurs de chant de la Musikhochschule für Musik und Tanz de Cologne et ceux de la Manhattan School of Music n’ont pas, eux aussi, engagé leur talentueuse lauréate, la chanteuse Sabeth Pérez, à façonner virtuellement sur une harpe imaginaire glissée entre ses mains les gracieuses harmonies de sa voix et les rythmes jazzy ou latins qui les accompagnent ?

Ni l’œil, ni l’oreille n’auraient idée de s’en plaindre… Et puis, soyons rassurés, son compositeur de père veille depuis la anche de sa clarinette.

« Convertidos en perfume »
WDR Big Band
Gabriel Pérez (clarinette)
Sabeth Pérez (voix)

Mais vieillir… ! – 32 – ‘Citations’

– À cent ans, l’être humain peut se passer de l’amour et de l’amitié. Les maux et la mort involontaire ne sont plus une menace pour lui. Il pratique un art quelconque, il s’adonne à la philosophie, aux mathématiques ou bien il joue aux échecs en solitaire. Quand il le veut, il se tue. Maître de sa vie, l’homme l’est aussi de sa mort.

– Il s’agit d’une citation ? lui demandai-je.

– Certainement. Il ne nous reste plus que des citations. Le langage est un système de citations.

Andante d’automne

Sans l’impérialisme du concept, la musique aurait tenu lieu de philosophie : c’eût été le paradis de l’évidence inexprimable, une épidémie d’extases.

Jean-Sébastien Bach
Sonate en trio pour orgue en Mi mineur BWV 528 (Mvt.2 : Andante)
Karolina Juodelyte
Orgue de l’Église ‘Heilig Kreutz’ – Detmold – Allemagne

Point de musique véritable qui ne nous fasse palper le temps.

Transcription par August Stradal (Tchécoslovaquie 1860-1930)
Mei Lin Hii (piano)

La clé de la musique de Bach : le désir d’évasion du temps.

Arrangement pour cordes Tomasz Wabnic
The Vienna Morphing Trio

Combien j’aimerai périr par la musique, pour me punir d’avoir douté de la souveraineté de ses maléfices.

Elle viendra – 24 – ‘ Instants ‘

Personne ne sait encore si tout ne vit que pour mourir ou ne meurt que pour revivre.

Borges a-t-il vraiment écrit ce poème inspiré par ses ultimes moments de vie ? Peut-être ! Ou peut-être pas !

Qu’importe ! Rien n’interdit d’imaginer notre vieux maître, si curieux, si sympathique, le dictant à un des étudiants qui remplissaient régulièrement auprès de lui – et avec délectation – la fonction de « lecteur ».

Tout invite à l’adopter celui qui, au même âge ou presque que l’auteur, trouve modestement à travers ses évocations un miroir où plonger son propre regard introspectif.

Si je pouvais de nouveau vivre ma vie,
dans la prochaine je tâcherais de commettre plus d’erreurs.
Je ne chercherais pas à être aussi méticuleux, je me relacherais plus.
Je serais plus bête que je ne l’ai été,
en fait je prendrais très peu de choses au sérieux.
Je mènerais une vie moins hygiénique.
Je courrais plus de risques,
je voyagerais plus,
je contemplerais plus de crépuscules,
j’escaladerais plus de montagnes, je nagerais dans plus de rivières.
J’irais dans plus de lieux où je ne suis jamais allé,
je mangerais plus de crèmes glacées et moins de fèves,
j’aurais plus de problèmes réels et moins d’imaginaires.

J’ai été, moi, l’une de ces personnes qui vivent sagement
et pleinement chaque minute de leur vie ;
bien sûr, j’ai eu des moments de joie.
Mais si je pouvais revenir en arrière, j’essaierais
de n’avoir que de bons moments.

Au cas où vous ne le sauriez pas, c’est de cela qu’est faite la vie,
seulement de moments ; ne laisse pas le présent t’échapper.

J’étais, moi, de ceux qui jamais
ne se déplacent sans un thermomètre,
un bol d’eau chaude,
un parapluie et un parachute ;
si je pouvais revivre ma vie, je voyagerais plus léger.

Si je pouvais revivre ma vie
je commencerais d’aller pieds nus au début
du printemps
et pieds nus je continuerais jusqu’au bout de l’automne.
Je ferais plus de tours de manège,
je contemplerais plus d’aurores,
et je jouerais avec plus d’enfants,
si j’avais encore une fois la vie devant moi.

Mais voyez-vous, j’ai 85 ans…
et je sais que je me meurs.

Chanson d’un amour ancien

L’amour, c’est une chanson qu’on chante à deux ; après avoir chanté la chanson, on ne chante plus que le refrain, et quelquefois on le chante tout seul !

Joaquin Sorolla ‘Clotilde à la plage’ (1904)

Extraite de la grande richesse du folklore argentin, une incontournable chanson lente et mélodieuse (tonada), typique de la région andine du Cuyo, écrite en 1962 par le guitariste et compositeur Eduardo Falú sur des paroles de Jaime Dávalos.

« Tonada de un viejo amor »

Ya nunca te he de olvidar,
que en la arena me escribías,
el viento lo fue borrando
y estoy más solo mirando el mar.
Qué lindo cuando una vez
bajo el sol del mediodía
se abrió tu boca en el beso
como un damasco lleno de miel.

Herida la de tu boca
que lastima sin dolor,
no tengo miedo al invierno
con tu recuerdo lleno de sol.

Quisiera volverte a ver
sonreír frente a la espuma,
tu pelo suelto en el viento
como un torrente de trigo y luz.
Yo sé que no vuelve más
el verano en que me amabas,
que es ancho y negro el olvido
y entra el otoño en mi corazón.

Herida la de tu boca…

Chanson d’un amour ancien

Je n’oublierai jamais
que tu m’écrivais sur le sable,
le vent peu à peu a effacé tes mots
me laissant plus seule encore, regardant la mer.
C’était si beau quand une fois
en un baiser sous le soleil de midi
ta bouche s’ouvrit
comme un abricot plein de miel.  

Morsure de ta bouche
qui blesse sans douleur
je ne crains pas l’hiver
dans le soleil de ton souvenir.  

J’aimerais revoir ton sourire
face à l’écume,
tes cheveux lâchés dans le vent,

torrent de blé et de lumière.
Je sais que ne reviendra plus
le bel été o`u tu m’aimais,
que l’oubli est vaste et noir,

que l’automne habite mon cœur.  

Morsure de ta bouche

« Bois de caresse »

Il y a quelque chose de si ravissant dans le sourire de la mélancolie ! C’est un rayon de lumière dans l’ombre, une nuance entre la douleur et le désespoir, qui laisse entrevoir l’aurore de la consolation.

Prétendrait-on que Tolstoï n’avait pas lu la poésie de Barbara Auzou ?

Bois de caresse 

dis-moi que feront-ils après

de notre bel herbier

qui est bois de caresse

corps de passion et destination lointaine

emmèneront ils les oiseaux plus loin dans leur chant

pour poursuivre ces rêves d’ascension qui veillaient nos âmes

on a mis tant d’années à voir ce qu’on regardait

tant d’années à nommer les vents

ça tremble tellement une vie qui s’apprend

chaque jour dans de petits cris rouges

sans assouvir ses interrogations jamais

belle condition humaine en vérité

entre silos de soleils et mégots de lunes

bouches d’ombre et de feu mêlés

le poids des mots seuls contre le poids du ciel

à quêter ce peu d’éternel où rien ne bouge

en oubliant d’être vivant toujours

en s’essayant trop peu à l’amour

               Barbara Auzou

Poème publié sur le blog de l’auteur « Lire dit-elle » le 15/10/2025

‘Ozymandias’

Ramsès II – Hall du Grand Musée Égyptien au Caire

L’Égypte, et avec elle le monde entier, se félicite, à l’occasion de sa récente inauguration en grandes pompes, de l’ouverture du G.M.E. (Grand Musée Égyptien) au Caire, au pied des Pyramides de Gizeh, considérable trésor mémoriel de cette antique civilisation.
Pendant que – « règne de la quantité » oblige  – la presse internationale salue surtout les chiffres : le colossal investissement financier, les milliers de mètres carrés, les nombreuses péripéties de vingt années de travaux, le gouvernement égyptien se frotte les mains en évaluant – « signe des temps » – la manne économique que promet la surfréquentation touristique attendue motivation tristement essentielle, semble-t-il, de l’immense projet.

Ramsès II jeune (XIIIème av JC) – Percy Bysshe Shelley 1792-1822

Mais un petit esprit chagrin, misanthrope et pessimiste, comme on ne peut manquer de l’être après avoir bien longtemps regardé les hommes, s’est souvenu d’un sonnet de Percy Bysshe Shelley, « Ozymandias », que le poète romantique anglais écrivit en 1817, au moment où le British Museum annonçait avoir acquis un important fragment de la statue de Ramsès II jeune, datée du XIIIème siècle avant notre ère.

Richard Attenborough dit « Ozymandias » *

. . .

Alors, une fois encore, avec son inébranlable pertinence, a retenti la parole de l’Ecclésiaste :

Vanitas vanitatum et omnia vanitas.

Un regard s’est retourné non sans nostalgie vers la grande perplexité d’un lycéen du temps lointain à qui un certain professeur de philosophie avait alors demandé de commenter cette remarque de Paul Valéry :

Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles.

Et puis, enfin, sage constat soudain sorti d’une réplique de théâtre, un fugitif soupçon de consolation :

The pen is mightier than the sword.*

La vie simple

Sentir la vie couler en moi comme un fleuve en son lit…

Une méditation lumineuse sur le bonheur d’être, simplement, dans le silence de la nuit et la douceur du foyer, en phase avec le rythme immuable de l’univers. Une belle proposition d’un des hétéronymes de Fernando Pessoa, Alberto Caeiro, pour nous exhorter à trouver la respiration apaisée d’une vie simple.

Je rentre à la maison, je ferme la fenêtre.
On allume la lampe, on me souhaite bonne nuit,
et d’une voix contente je réponds bonne nuit.
Plût au Ciel que ma vie fût toujours cette chose :
le jour ensoleillé, ou suave de pluie,
ou bien tempétueux comme si le Monde allait finir,
la soirée douce et les groupes qui passent,
observés avec intérêt de la fenêtre,
le dernier coup d’œil amical jeté sur les arbres en paix,
et puis, fermée la fenêtre et la lampe allumée,
sans rien lire, sans penser à rien, sans dormir,
sentir la vie couler en moi comme un fleuve en son lit,
et au-dehors un grand silence ainsi qu’un dieu qui dort.

in ‘Le Gardeur de troupeaux et les autres poèmes d’Alberto Caeiro‘ (Gallimard)

Meto-me para dentro, e fecho a janela.
Trazem o candeeiro e dão as boas noites,
E a minha voz contente dá as boas noites.
Oxalá a minha vida seja sempre isto:
O dia cheio de sol, ou suave de chuva,
Ou tempestuoso como se acabasse o Mundo,
A tarde suave e os ranchos que passam
Fitados com interesse da janela,
O último olhar amigo dado ao sossego das árvores,
E depois, fechada a janela, o candeeiro aceso,
Sem ler nada, nem pensar em nada, nem dormir,
Sentir a vida correr por mim como um rio por seu leito.
E lá fora um grande silêncio como um deus que dorme

Beauté simple des convergences

Il n’est pas particulièrement nécessaire d’avoir joué au jeu vidéo post-apocalyptique « The Last of Us » (2013), sur la playstation du petit-fils de son voisin, ou d’avoir passé des nuits à regarder la série du même nom sur une chaine de vidéos en ligne, pour apprécier, ô combien, le thème musical principal de l’œuvre.

Surtout si son interprétation est l’occasion d’une fusion d’instruments et de talents, dialogue entre la guitare classique de l’immense virtuose paraguayenne Berta Rojas et le ronroco (instrument à cordes traditionnel des Andes) du compositeur argentin de ladite musique, Gustavo Santaolalla*.

La musique, lieu magique où convergent les rêves partagés.

Elle viendra – 23 – Promenade