« Faut-il qu’il m’en souvienne… »

Billet publié sur « Perles d’Orphée » le 22/03/2013

Pont Mirabeau - plaque

Le Pont Mirabeau

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine.

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Guillaume Apollinaire          1880-1918

 

 

in  Alcools – 1913

 

 

 

Illustration musicale : « Georgia » – Charles Lloyd (saxophone)

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Lelius

La musique et la poésie : des voies vers les êtres... Un chemin vers soi !

6 commentaires sur “« Faut-il qu’il m’en souvienne… »”

    1. Merci pour ta toujours égale générosité à mon égard.

      Je t’assure pourtant qu’il y des voix faites pour ce poème – et pour tant d’autres – à côté desquelles la mienne n’est que pacotille… Et je le prouve :

      Jean Vilar :

      Serge Reggiani :

      De ces deux versions de deux magiciens du dire, que je respecte infiniment, je te laisse deviner ma préférée…

      Hélas, je ne peux plus rêver m’en rapprocher, au point où je suis rendu l’espérance n’a plus rien de violent. 😀

      Aimé par 1 personne

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