L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Arthur Rimbaud – Le pont Mirabeau
C’est à pas lents et mesurés qu’il nous faut traverser les saisons de nos souvenirs pour ne surtout pas les déranger.
– Au rythme tendrement nostalgique du poème de Barbara Auzou :
Cette lenteur qu’on ne voit pas passer
parfois le souvenir s’étonne
d’avoir fait son temps
demain est arrivé avec cette lenteur
qu’on n’a pas vu passer
nous avons habité
cette géographie particulière
nous sentant blessés souvent en plein cœur
de ces envols dont nous n’étions pas
demeure dans la cour intérieure
la régulière scansion
de tout ce qui s’est blotti
demeure ce champ de luttes et de caresses
derrière les volets
le sel de la durée sur les pierres parentes
et l’amour n’était pas ce que nous en savions
vois comme il s’émerveille toujours
de la somme de nos résistances
vois comme il reste curieux de tous les voyages
épouse ensemble le vaste et le profond
l’artère qui remonte jusqu’à notre maison
laisse doucement se recomposer le rond
tremblant d’une totalité
s’y pose un jour un oiseau venu nous assurer
du parallèle de nos saisons

Extrêmement touchée une fois de plus. Un grand merci Lelius.
Ta voix rend à ce poème toute la douceur que j’avais voulu lui donner, bien plus grande que la seule mélancolie…
Je te remercie profondément.
Et je t’embrasse.
Barbara.
J’aimeAimé par 1 personne
Un poème dont j’aurais vraiment voulu être l’auteur. Tu sais mes affinités avec Cioran… Je ne répéterai jamais assez cette pensée de lui que j’ai fait mienne depuis longtemps : « Je suis poète par tous les vers que je n’ai pas écrits. »
Continue d’écrire mes poèmes, s’il te plaît !
J’aimeAimé par 1 personne
… que j’ait faitE… évidemment !
J’aimeAimé par 1 personne
Oui Lelius, je continuerai à écrire TES poèmes, promis.
Merci encore, de tout cœur.
J’aimeAimé par 1 personne
A reblogué ceci sur Lire dit-elleet a ajouté:
Un poème tendrement mélancolique de Barbara Auzou dit sur des tableaux du maître des nocturnes de Prague, le peintre Jakub Schikaneder (XIX-XXèmes) et sur une musique composée et jouée à la guitare par Yamandu Costa.
Chaque page de notre vie pèse son poids de tendre nostalgie, et curieusement, avec le temps le livre de mille pages nous semble si léger.
Merci Lelius. J’en suis extrêmement émue.
Tu es un conteur…
J’aimeAimé par 1 personne
Magnifique ❤️
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Julie ! Mais c’est à la poétesse que doit aller toute reconnaissance…
J’aimeJ’aime