‘Estado de poesia’

Je trouve que la poésie ne devrait jamais vraiment se traduire.

Jean-Louis Trintignant (France-Culure, 6/07/2004)

Maria Bethania chante « Estado de poesia »

Estado de poesia

Para viver em estado de poesia
Me entranharia nestes sertões de você
Para deixar a vida que eu vivia
De cigania antes de te conhecer
De enganos livres que eu tinha porque queria
Por não saber que mais, dia menos dia
Eu todo me encantaria pelo todo do teu ser
Pra misturar meia-noite, meio-dia
E enfim saber que cantaria a cantoria
Que há tanto tempo queria, a canção do bem querer
É belo, vês o amor sem anestesia
Dói de bom, arde de doce
Queima, acalma, mata, cria
Chega tem vez que a pessoa que enamora
Se pega e chora do que ontem mesmo ria
Chega tem hora que ri de dentro pra fora
Não fica nem vai embora, é o estado de poesia…

État de poésie

Pour vivre dans un état de poésie,
Je traverserai tes déserts.
J’abandonnerai la vie de bohème
Que j’ai vécue avant de te rencontrer
Les illusions gratuites que j’ai cherchées, et nourries
Pour ne pas avoir su que, tôt ou tard,
Tout de toi m’enchanterait
Pour confondre minuit et midi
Et enfin savoir que j’improviserai cette chanson
Qui depuis longtemps couvait en moi, la chanson du bel amour.
C’est beau, tu vois, l’amour sans anesthésie.
Douleur du bonheur, brûlure de douceur,
Qui calme, qui tue, qui crée.
Parfois sous l’emprise de l’amour
On est surpris et on pleure pour ce qui hier encore faisait rire,
Et jusqu’aux rires les plus fous.
Il ne reste ni ne part, c’est ça l’état de la poésie…

(traduction très personnelle)

Publié par

Lelius

La musique et la poésie : des voies vers les êtres... Un chemin vers soi !

4 réflexions au sujet de “‘Estado de poesia’”

  1. Même pas besoin de traduire ( bravo quand-même pour ta traduction…Que je n’ai lue qu’après avoir écouté) , j’avais tout compris sans comprendre…
    Il me plaît de penser que l’oxymore n’est pas une figure de style mais la poésie elle-même…
    Je t’embrasse Lelius…

    Aimé par 1 personne

    1. Il me fallait justifier mon inutile traduction… d’où mon appel à Jean-Louis Trintignant.
      Comment te contredirais-je, si attaché que je suis à la poésie de l’immense Borgès ?
      Je t’embrasse !

      Aimé par 1 personne

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