Une poupée au pied du sapin. Formidable ! Mais deux !…
Une qui chante, et l’autre qui danse. Le comble du bonheur !
Merci cher Père Noël pour autant de générosité !
Avoir gardé si longtemps son âme d’enfant – élégant euphémisme pour « retomber en enfance » – mérite bien double récompense après tout.
Il ne me reste plus, comme le font tous les enfants, qu’à mettre en scène, sans tarder, mes histoires d’amour avec mes deux marionnettes.
Je vais m’inventer avec chacune d’elles une aventure que personne n’aura imaginée avant moi. – Hé ! Pas de mauvaise interprétation, je vous prie ! Don Juan est déjà mort depuis longtemps, à mon âge…
Si j’appelais celle qui chante Olympia ?
… Et celle qui danse Coppélia ? – Original, non ?
Alors on dirait d’abord… par exemple, qu’Olympia est la « fille » d’un certain Docteur Spalanzani, alchimiste aussi malicieux qu’ingénieux.
Qu’à l’occasion d’une soirée un peu arrosée, le fameux docteur me la présente, non sans m’avoir fait chausser auparavant de bien particulières lunettes. Si la conversation de la jeune fille n’a, certes, rien de fascinant, sa beauté m’éblouit ; et je ne tarde pas à être sous le charme de ses vocalises suraigües.
Me voilà amoureux.
L’écouter c’est l’aimer. Assurément ! La preuve !
Mais voilà, les lunettes auront servi à créer l’illusion, la belle jeune fille n’était qu’une poupée. Et moi un grand naïf.
Mais ne vous méprenez pas ! Si vous pensez à l’Olympia qui fit un jour tourner la tête du poète Hoffmann dont Offenbach se plaît à nous raconter l’histoire, soyez certains que ce n’est là qu’une incroyable coïncidence…
Car mon Olympia à moi n’est pas cassée en mille morceaux, elle chante encore au pied de mon sapin.
« Les oiseaux dans la charmille » (« Les Contes d’Hoffmann »)
Maria Aleida (soprano)
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De celle qui danse, que j’ai nommée Coppélia, on dirait que c’est ma propre « fille ».
Je serais ainsi le vieux Coppélius, fabriquant d’automates et n’aurais qu’un seul désir, donner la vie à ma créature, la doter d’une âme.
J’aurais, à cet effet, décidé d’utiliser le flux vital de ce jeune curieux, Frantz, qui se serait introduit chez moi et que j’aurais endormi.
Oh ! Joie ! Mon stratagème magique marcherait. Ma Coppélia s’animerait enfin… Voyez comme on danse !
Sauf que je ne tarderais pas à apprendre la supercherie : Swanilda, la fiancée jalouse du jeune Frantz, aurait pris la place de ma poupée chérie.
Inutile, bien sûr, de vous préciser que mon histoire n’a rien à voir avec un célèbre ballet classique où la pauvre Coppélia, ayant subi la colère de Swanilda, rejoint, brisée, en pièces détachées, l’atelier du brave Coppélius.
Regardez, assise au pied de mon sapin, ma Coppélia se repose.
Sa jambe ne vient-elle pas de bouger ?
« Coppélia » (Ballet – Acte II) – Carlos Acosta et Leanne Benjamin
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C’est bon de croire encore au Père Noël, si tard dans la vie ; ça développe l’imagination, n’est-ce pas ? Surtout un 25 décembre… quand est permis le mensonge enchanté.
Un joyeux Noel à vous, Lelius…
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Merci ! Joyeux Noël à vous également !
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on ne sairait faire plus joyeux – merci, que ce jour vous soit doux et lumineux
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Merci ! Joyeux Noël à vous !
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C’est charmant.
Joyeux Noël, Lelius.
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Merci ! Bonnes fêtes de Noël !
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Joyeux noël à vous Lelius et merci pour tous les cadeaux de vos partages !
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Bonnes fêtes à vous Marie-Christine !
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Double lecture !c’est si bon de rêver et d’imaginer….Merci pour ces moments hors du temps….
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Ah ! Ah ! Faut-il me connaître assez pour faire cette double lecture… 😉
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