‘Les murs transparents’

Barbara Auzou

Poème publié sur le blog de l’auteur, « LIRE DIT-ELLE  » le 20/01/2025

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Les murs transparents

on a contourné le néant

comme on a pu

on a caressé la pierre et ses raisons

entières

jusqu’à nous faire des murs transparents

et de belles vigilances

on a tiré les saisons vastes à nos fenêtres

les vivantes et les presque mortes

ancré dans notre sillage un amour bien

dans ses poulies qui n’a plus rien à feindre

qui n’a plus rien à craindre

de ses eaux fortes et de ses plages d’abandon

on va nouer nos racines chaque fois plus serrées

comme on tient dans ses bras l’enfance

comme on fait le tour de ses propriétés

pour ramasser un bouquet d’étoiles et de satisfaction

comme on passe en chantant l’hiver poignant

pour voir revenir au seuil de nous-mêmes

la seule lumière qui vient quand on la pense

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Lelius

La musique et la poésie : des voies vers les êtres... Un chemin vers soi !

23 commentaires sur “‘Les murs transparents’”

  1. Ping: ‘Les murs transparents’ | Perles d'Orphée

  2. Il m’est venu en même temps que le premier orage du jour, comme une lumière qui vient parce qu’on la pense…
    Combien de mercis te dois-je encore mon ami…
    Infiniment touchée…
    J’aime tant ta voix et cette lecture bien à toi qui sait toujours entendre le même pesant de mélancolies et d’espoir en moi…
    C’est beau de bout en bout…
    Merci, merci…

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    1. Content que mon interprétation de tes vers ait gagné ta satisfaction.

      Aucun merci ! Tu ne me dois rien, vraiment rien. Si nous devions établir entre nous une comptabilité des gratitudes je me sentirais terriblement débiteur…

      Aimé par 1 personne

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      1. Je ne me cache pas. C’est juste qu’on m’a imposé d’office un drôle d’identifiant et que je n’ai pas su comment m’en débarrasser. Plus facile d’écrire des poèmes… Mais vous pouvez me dénoncer. Merci pour tout ce que vous faites Lelius.

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        1. Sans vous « dénoncer » – comme je n’aime pas ce mot, ni l’idée qu’il véhicule ! – je ne chercherai plus à préserver ce que j’ai considéré comme une légitime protection dans le monde du numérique qui n’est pas avare de dangers en tout genre.

          « Plus facile d’écrire des poèmes » dites-vous. Voilà une expression que je ne pourrai jamais prendre à mon compte ! Hélas !

          Merci encore pour votre bienveillance.

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  7. Cette articulation du texte et de la voix qui touche à l’essentiel depuis une fenêtre haute ! Un bonheur. Merci à tous les deux pour cette qualité qui donne à respirer profond. Ile E.

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