Colère : un remède… beethovénien

Beethoven a vicié la musique : il y a introduit les sautes d’humeur, il y a laissé entrer la colère.

Emile Cioran – Sur la musique

Ludwig van Beethoven 1770-1827

Conseil capital pour tout être humain qui, pour une raison quelconque, se trouverait emporté par un accès de colère aussi soudain qu’irrépressible.

La procédure, pour être efficace, doit être suivie à la lettre.

    • Mettre sa plus belle robe ou son plus élégant costume
    • S’assoir devant un piano, à queue de préférence… et accordé, si possible
    • Prendre une profonde respiration, pas trop longue pour ne pas perdre l’énergie
    • Enfin, sans partition, jouer, sur un tempo all’ungharese (à la hongroise pour les français), et sans aucune fausse note – le détail est important – le Leichte Kaprize (léger caprice pour les français également) ou « Rondo a capriccio » en sol majeur, que Beethoven a composé en 1795
      Pour la petite histoire, cette pièce fut nommée par Schindler (non, pas celui de la « Liste », mais Anton Félix, le premier biographe de Beethoven)
                    Wuth über den verlornen Groschen ausgetobt in einer Kaprize
      (Colère à cause du sou perdu déchargée dans un Caprice, pour les français…).

On aimera peut-être, avant d’appliquer le remède, se souvenir de ce propos d’un musicologue français :

Cette pièce très singulière, pleine de force, de violence virile, peut être considérée comme l’exemple d’un certain humour beethovénien…

😊   🤗   🤓

 Il n’est pas interdit de s’inspirer de ce ‘tuto’ qu’a enregistré Olga Scheps

Nota Bene
Si l’un d’entre nous a trouvé ce conseil utile et surtout, s’il a pu en vérifier l’efficacité par lui-même, qu’il s’inscrive rapidement au prestigieux Concours international de piano Chopin à Varsovie !

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Lelius

La musique et la poésie : des voies vers les êtres... Un chemin vers soi !

17 commentaires sur “Colère : un remède… beethovénien”

    1. Les deux aspects ne sont pas incompatibles. L’humain n’est-il pas par essence un composite de tant de matériaux différents qui parfois s’homogénéisent et parfois se repoussent… C’est peut-être ainsi qu’il convient de considérer l’humanité du Maître ?

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    1. Je remarque que vous ne faites pas partie de ses familiers… Nous autres, les proches, aurions dit tout simplement : « Ah, Ludwig van ! » (‘van’ aurait peut-être dû s’écrire ‘vanne’ ?) 😅

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    1. Ce petit ‘caprice’, bien que virtuose, demeure une pièce plutôt marginale au regard des monuments que Beethoven a composés. Il est assez légitime, même quand on est inconditionnel du Maître, de ne pas la connaître.

      Quant au vertige dans lequel chacune de ses oeuvres nous plonge, c’est, en effet, extraordinaire. En rédigeant ce billet je me suis posé la question de savoir quelle composition de Beethoven j’éliminerais sans regret de son catalogue… Je n’ai pas trouvé de réponse.

      Merci de vos visites fidèles !

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        1. Vous seule avez le pouvoir de transformer votre existence… Vouloir, n’est-ce pas déjà le premier pas sur le chemin de mille lieues ?

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