Beethoven a vicié la musique : il y a introduit les sautes d’humeur, il y a laissé entrer la colère.
Emile Cioran – Sur la musique

Conseil capital pour tout être humain qui, pour une raison quelconque, se trouverait emporté par un accès de colère aussi soudain qu’irrépressible.
La procédure, pour être efficace, doit être suivie à la lettre.
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- Mettre sa plus belle robe ou son plus élégant costume
- S’assoir devant un piano, à queue de préférence… et accordé, si possible
- Prendre une profonde respiration, pas trop longue pour ne pas perdre l’énergie
- Enfin, sans partition, jouer, sur un tempo all’ungharese (à la hongroise pour les français), et sans aucune fausse note – le détail est important – le Leichte Kaprize (léger caprice pour les français également) ou « Rondo a capriccio » en sol majeur, que Beethoven a composé en 1795
Pour la petite histoire, cette pièce fut nommée par Schindler (non, pas celui de la « Liste », mais Anton Félix, le premier biographe de Beethoven)
Wuth über den verlornen Groschen ausgetobt in einer Kaprize
(Colère à cause du sou perdu déchargée dans un Caprice, pour les français…).
On aimera peut-être, avant d’appliquer le remède, se souvenir de ce propos d’un musicologue français :
Cette pièce très singulière, pleine de force, de violence virile, peut être considérée comme l’exemple d’un certain humour beethovénien…
😊 🤗 🤓
Il n’est pas interdit de s’inspirer de ce ‘tuto’ qu’a enregistré Olga Scheps
Nota Bene
Si l’un d’entre nous a trouvé ce conseil utile et surtout, s’il a pu en vérifier l’efficacité par lui-même, qu’il s’inscrive rapidement au prestigieux Concours international de piano Chopin à Varsovie !

Elle sait tout de la colère » virile » cette magnifique interprète!
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Ah, ah ! Je ne la connais pas assez intimement pour le savoir vraiment, hélas ! Mais on ne pourra pas dire qu’elle ignore celle du Maître…
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J’y entends davantage d’ardeur que de colère…
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Attention ! Ne faisons pas déraper le propos…
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J’aime l’idée que Beethoven a vicié la musique, parce que si je pense qu’il lui a donné une profonde humanité.🤗
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Les deux aspects ne sont pas incompatibles. L’humain n’est-il pas par essence un composite de tant de matériaux différents qui parfois s’homogénéisent et parfois se repoussent… C’est peut-être ainsi qu’il convient de considérer l’humanité du Maître ?
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C’est exactement comme tu le dis, Lelius 🤗
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Ah Beethoven !
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Je remarque que vous ne faites pas partie de ses familiers… Nous autres, les proches, aurions dit tout simplement : « Ah, Ludwig van ! » (‘van’ aurait peut-être dû s’écrire ‘vanne’ ?) 😅
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Ah ! effectivement, pas suffisamment pour le nommer par son prénom ! C’est vrai ! 🙂
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Absolument sidérant. Moi qui ai toujours eu une fascination pour Beethoven, je ne connaissais pas cette pièce. C’est vertigineux comme l’est toute son œuvre.
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Ce petit ‘caprice’, bien que virtuose, demeure une pièce plutôt marginale au regard des monuments que Beethoven a composés. Il est assez légitime, même quand on est inconditionnel du Maître, de ne pas la connaître.
Quant au vertige dans lequel chacune de ses oeuvres nous plonge, c’est, en effet, extraordinaire. En rédigeant ce billet je me suis posé la question de savoir quelle composition de Beethoven j’éliminerais sans regret de son catalogue… Je n’ai pas trouvé de réponse.
Merci de vos visites fidèles !
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Jouer ainsi… un rêve ! Mon cher Beethoven.
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Hélas, pour la plupart d’entre nous, ce ne peut être qu’un rêve…
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Je veux une autre vie !
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Vous seule avez le pouvoir de transformer votre existence… Vouloir, n’est-ce pas déjà le premier pas sur le chemin de mille lieues ?
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