Son talent me charma, il y a chez elle une supériorité réelle, un sentiment profond et vrai, une élévation constante.
Franz Liszt (après un concert de Clara Schumann)

L’enchantement est toujours au rendez-vous quand on écoute une oeuvre de Clara Schumann, aussi modeste soit-elle.
La remarquable et remarquée pianiste qu’elle était, confrontée aux conservatismes de son temps n’a pas pu exprimer l’étendue de son immense talent de compositrice. Et pourtant elle laisse à la postérité un peu moins d’une cinquantaine d’oeuvres partagées entre musique vocale et musique pour le piano, ainsi que quelques compositions pour petites ou grandes formations.
Particulièrement douée elle a cependant beaucoup appris de ses maîtres, directement ou par l’écoute, et, naturellement elle a reçu de chacun une part d’influence. Mais jamais elle ne se laisse aller à l’imitation et encore moins à la copie.
A 21 ans, l’année de son mariage avec Robert, s’affranchissant des conventions compositionnelles de la sonate, elle écrit les « Flüchtige Stücke », 4 pièces fugitives Op. 15, qui laissent, chacune, transparaître la patte de tel ou tel de ses célèbres aînés, mais qui, toutes, à travers leurs différences, expriment fidèlement la personnalité déjà affirmée de la jeune musicienne.
1/ Larghetto : Ambiance pathétique en Fa majeur et lenteur nocturne d’un crépuscule à Nohant…
2/ Un poco agitato : Lignes vives et tendues, petit signe à Mendelssohn, en La majeur…
3/ Andante espressivo : Ne croiserait-on pas Eusebius sur le chemin de cette nouvelle escapade nocturne en Ré majeur ?…
4/ Scherzo : Rythme enjoué en Sol majeur. Les courtes sonates de Beethoven résonnent en filigrane…
Michelle Cann, pianiste prodige et de grande sensibilité nous convie, à travers ces 4 pièces fugitives, à cette rencontre romantique des plus charmantes :

Tendre…Et bien charpenté aussi.
Merci Lelius
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Tendresse sans structure serait mollesse… N’est-ce pas ?
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Sans doute…
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Le piano, tumulte d’un corps à corps. Clara Schumann, l’âme d’une femme traversée par le toucher de l’âme. Vous réveillez les douceurs de mon adolescence. Une belle interprétation !
Merci.
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Comment ne pas me réjouir d’apprendre que mon modeste billet et la belle version des ‘4 pièces fugitives’ ont réveillé les ‘douceurs de votre adolescence’ ?
Mais n’est-ce pas la vocation naturelle de la musique romantique que de chatouiller les souvenirs…?
Merci pour ce généreux écho !
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Merci de tout cœur de répondre avec autant de chaleur. Votre joie est mienne.
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