
Le centre est là
D’où jaillit
le souffle rythmique
En vivifiante vacuité
Sans qu’on s’y attende
Autour de soi
et droit au cœur
Voici les ondes
Natives et vastes
Résonnant
Depuis l’ici même
jusqu’au plus lointain
De leur toujours déjà là
de leur toujours commençante
Mélodie
François Cheng
(À l’orient de tout – Le livre du vide médian – Poésie/Gallimard)
Réduit au plus ténu du souffle
Être pure ouïe
Et faire écho en silence
Au respir des sycomores
Quand l’automne les pénètre
De son haleine d’humus et de brume
À la saveur de sel après larmes
Réduit au plus ténu du souffle
Abandonné au rien
Et au change
À rien de moins qu’échange
Là où voix est voie
Et voie voix
Là est
François Cheng
(À l’orient de tout – Qui dira notre nuit – Poésie/Gallimard)
Quel mystérieux poème. François Cheng nous enveloppe dans un souffle de mots qui ricochent sur l’eau calme de la nuit.
J’aimeAimé par 1 personne
La poésie de François Cheng nous tient toujours dans un état de flottaison difficilement descriptible. Une sorte de suspension, de lévitation, inhérente à l’inévitable passage que chaque instant nous propose entre un ailleurs et un autre ailleurs.
J’aimeJ’aime
Autant de douceur et de force à la fois dans les notes et les mots, me ravit.
Grand merci à vous !
J’aimeAimé par 1 personne
Douceur et force : quels mots qualifient-ils mieux l’élan vital ? Yin et Yang… et nous voici de nouveau dans cet univers sensible où François Cheng nous invite souvent, pour notre plus grand bonheur.
Merci d’avoir, une fois encore, partagé mon émotion !
J’aimeAimé par 1 personne
Belle idée de réunir François Cheng et cet air de guitare, l’alliance des deux est délicate et raffinée ! Je lisais justement « A l’orient de tout » il y a quelques jours, c’est un recueil d’une grande profondeur spirituelle.
J’aimeAimé par 1 personne
Tout est profondeur et Esprit chez François Cheng, dans la simplicité, et avec élégance – ce qui est beaucoup plus rare. Fréquentons-le encore et encore ! Pour ma part, le lire me grandit.
Merci d’avoir apprécié mon mariage insolite !
J’aimeJ’aime
Deux âmes, deux souffles et le silence solennel d’une écoute réceptive baignée de grâce, celui du mouvement profond intérieur et celui aussi profond d’un ailleurs, qui se trouve plus loin qu’ailleurs, un parfum de profonde nostalgie, ou la vibration profonde de l’émotion esthétique devant ce qui transcende tout et soi. Merci pour cette élévation Lelius.
J’aimeAimé par 1 personne