La mélancolie est un crépuscule. La souffrance s’y fond dans une sombre joie. *
Beau, comme un poème de Verlaine !
Simple, comme une histoire d’amour !
Triste, comme une chanson de Ferré !
La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste.*
* Victor Hugo (in « Les travailleurs de la mer »)
J’ai basculé récemment.
J’ai passé ma vie à brandir comme un étendard les vers de Guillevic : « J’ai autre chose à faire/La ville aussi/ Que me laisser avoir par la mélancolie »
Puis je me suis fendu d’un texte qui m’a fait faire la paix avec ce sentiment. Et le tri dans son sens. C’est bien.
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La guerre ! La paix !…
Il y a au moins une guerre que nous, petits hommes prétentieux, imbus d’un pouvoir qui n’est qu’illusoire, ne gagnerons jamais, c’est celle que nous avons un jour décidé de mener contre la nature, et partant contre notre propre nature.
La nuit est dans le jour et le jour dans la nuit, de la même manière que tous les sentiments sont en nous, naturellement. Pourquoi ne pas tout simplement en accepter l’évidence et vivre en pleine intelligence, loin de l’inutile désir de juger, avec ce qui fait véritablement de nous des hommes : les sentiments, tous les sentiments ?
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