Faire d’un mot une barque, c’est là tout mon travail !
Eugenio De Andrade (1923–2005)
Le sourire
Je crois que ce fut le sourire,
le sourire qui ouvrit la porte.
C’était un sourire avec
beaucoup de lumière à l’intérieur
et qui donnait envie
de l’envahir, de se déshabiller,
et rester nu dans ce sourire.
Courir, naviguer, mourir
dans ce sourire.
in « L’autre nom de la terre » – 1988
O sorriso
Creio que foi o sorriso,
o sorriso foi quem abriu a porta.
Era um sorriso com muita luz lá dentro,
apetecia entrar nele,
tirar a roupa,
ficar nu dentro daquele sorriso.
Correr,
navegar,
morrer naquele sorriso.
Une réflexion sur “Le sourire”