Affair On Eighth Avenue

How long can a moment like this belong to someone ?

8th-avenue-chelsea-manhattan-new-york-city-bokeh-hd-wallpaperVielle histoire, intemporelle et si banale, que cette « aventure sur la 8ème Avenue » à Manhattan ! Celle de l’éternelle rencontre : un homme, une femme, des doigts qui s’entrelacent « comme rubans de lumière », l’intense émotion réciproque d’un amour partagé d’où s’échappent des rêves fous et audacieux que la réalité s’empresse de dissiper, la persistance troublante d’un parfum, la caresse d’une chevelure défaite, des « pourquoi » sans réponses, un souffle de mélancolie… Et puis, un brin de poésie, une guitare pour escorter la nostalgie, et la voix, de loin venue, qui toujours se souvient…

Back here on earthEt pourtant, 50 ans plus tard, quel bonheur d’en entendre à nouveau la chanson ! Celle qui contribua au succès d’un jeune poète canadien, chanteur et guitariste folk, Gordon Lightfoot, qui, à la fin des années 1960, s’inspira de sa relation amoureuse avec une « Bunny » du Playboy Club in New York City — situé 59th Street, tout près de la 8th Avenue —  pour composer cette jolie mélodie qui fut un titre phare de son album « Back here on earth » paru en 1968.

— Être d’un temps mais ne rien perdre de son charme au fil des ans… : A méditer avant de vouloir s’essayer à donner une définition du beau !

Affair On 8th Avenue

The perfume that she wore was from some little store
On the down side of town
And it lingered on long after she’d gone
I remember it well
And our fingers entwined like ribbons of light
And we came through a doorway somewhere in the night
Her long flowing hair came softly undone
And it lay all around
And she brushed it down as I stood by her side
In the warmth of her love
And she showed me her treasures of paper and tin
And then we played a game only she could win
And she told me a riddle I’ll never forget
Then left with the answer I’ve never found yet
 
« How long », said she, « can a moment like this
Belong to someone ? »
« What’s wrong, what is right, when to live or to die
We must almost be born ? »
« So if you should ask me what secrets I hide
I’m only your lover, don’t make me decide »
The perfume that she wore was from some little store
On the down side of town
And it lingered on long after she’d gone
I remember it well
 
And she showed me her treasures of paper and tin
And then we played a game only she could win
And our fingers entwined like ribbons of light
And we came through a doorway somewhere in the night
 
Pour féconder notre méditation et en accroître le plaisir, un petit voyage d’un demi-siècle, ou presque, tout près de nous, sur la scène d’une modeste chapelle — pas très éloignée peut-être de la 8th Avenue, qui sait ? — dans une ambiance qui, à l’évidence, ne rivalise en rien avec celle, métallique, des cabarets ou des studios de télévision. Là, entre lambris et vitraux, juste les accords discrets d’une guitare sèche et la caresse d’une voix d’ange — canadiennes aussi, toutes les deux — pour chanter encore cette « Affair » :
 –
La jeune et élégante Mezzo-Soprano, Wallis Giunta, que le monde de l’Opéra accueille depuis peu avec tous les éloges que mérite une voix d’argent au répertoire déjà bien riche, est accompagnée par sa sœur Marley à la guitare.
 –
Autre style, autre beauté ! L’émotion demeure.
 « Combien de temps un moment comme celui-ci peut-il appartenir à quelqu’un ? »

Publié par

Lelius

La musique et la poésie : des voies vers les êtres... Un chemin vers soi !

8 réflexions au sujet de “Affair On Eighth Avenue”

  1. Je ne connaissais pas cette chanson. Mais quele interprétation que celle de Wallis Giunta ! une pure merveille ! Quelques accents de Joan Baez et une beauté (à laquelle mon oreille n’est pas insensible). Merci.

    J’aime

    1. En effet, quelques intonations de Joan Baez (il est vrai que le style de la chanson s’y prête bien).
      Je ne peux que vous suggérer de l’écouter dans le répertoire classique – elle a publié quelques belles vidéos sur YouTube – Un vrai bonheur !

      Aimé par 1 personne

  2. Les personnes sont si belles, transfigurées quand elles interprètent l’amour. Les feuilles mortes interprété par Montand, Mes feuilles sont immortelles (très belle découverte!) et Affair, composent une magnifique gerbe de sensibilité, d’émotion, de douceur et de nostalgie aussi. Sublime! Merci!

    Aimé par 1 personne

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