
Miniatures musicales enchantées entre ombre et lumière, les « Valses poeticos » (1895) de Granados sont autant de pages d’un journal intime élégamment écrites au piano.
Confidences, humeurs et sentiments exprimés avec délicatesse et un brin de virtuosité contenue, qui ne laisse rien ignorer de l’influence des grands musiciens romantiques tels que Chopin, Schumann ou Grieg.
Universelle beauté d’une musique où la danse devient prétexte à une expression profondément personnelle et poétique. Élégance du salon, profondeur de l’émotion, dans un voile de délicatesse espagnole.
« Valses poeticos »
Maite Aguirre – piano
Introducción : Vivace molto : Introduction brillante et virtuose qui donne le ton général du propos. Arpèges chatoyants sur une mélodie ascendante, à la manière d'un prélude romantique.
Vals 1 : Melodioso : Première valse, douce, empreinte de lyrisme. Une mélodie printanière glisse avec grâce sur l'ivoire du clavier.
Vals 2 : Tempo de Vals noble : Solennelle et majestueuse, cette valse possède une élégance intemporelle, rappelant parfois les valses de Chopin.
Vals 3 : Tempo de Vals romántico : Valse lente empreinte d'une expressivité plus intense qui trouve parfaitement dans la richesse de ses modulations harmoniques le caractère mélancolique qu'annonce son intitulé.
Vals 4 : Tempo de Vals rítmico : Plus enjouée et entraînante, cette valse contraste avec les précédentes par son dynamisme et son caractère plus affirmé. Une invitation à la danse...
Vals 5 : Tempo de Vals sentimental : Une des valses les plus touchantes de la suite, caractérisée par un allegretto tendrement mélancolique et une grande intériorité... rêveuse.
Vals 6 : Vals mariposa : Littéralement "Valse papillon". Pièce légère, aérienne et pleine de fantaisie. De délicats ornements sont offerts à la libre interprétation du pianiste pour évoquer le vol gracieux d'un papillon.
Vals 7 : Vals casi fantasia : Cette valse vive se distingue par sa liberté formelle et son caractère improvisé, avec des changements d'humeur et des expressions plus virtuoses. Une sorte de fantaisie miniature.
Coda : Presto : La coda, enchaînée à la suite de la fantaisie, reprend quelques thèmes des valses précédentes, les transformant et les développant dans un finale brillant et virtuose, concluant l'œuvre avec panache.
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Bien que compositeur majeur dans le renouveau de la musique espagnole du XIXème siècle, Granados, trop attaché à son piano, n’aura jamais écrit pour l’instrument emblématique de son pays, la guitare.
Les siècles suivants n’auront en revanche pas été avares de guitaristes arrangeurs et transcripteurs pour leur instrument de l’œuvre du Maître. Avec bonheur souvent, ainsi qu’en témoigne cette très séduisante version pour trois guitares :
« Valses poeticos »
Volterra Project Trio – guitares
