S’attacher sa vie durant à une femme…
Fussent-elles prononcées en 1963 par ce vieil Esteban Montejo, esclave cubain, né esclave, et se confiant, à la fin de sa vie, à un jeune anthropologue, ces paroles ne trouveraient-elles pas volontiers une aussi juste place dans une autre bouche d’un autre vieil homme d’une autre époque, en d’autres lieux…?
Jean Vilar leur rend l’éclat de sincérité qu’elles méritent.
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Esclave à Cuba
(Biografiá de un Cimarrón)
Esteban Montejo, un vieux révolutionnaire mambi, afro-cubain et né esclave, raconte sa vie à un jeune auteur de vingt-trois ans, Miguel Barnet.
Il le fait en 1963, dans un pays où une révolution triomphante s’attache à retrouver « l’histoire du peuple sans histoire », à exhumer la mémoire tue des rébellions populaires. Les souvenirs du vieil homme de son quotidien se mêlent à des événements historiques transcendants pour l’histoire de Cuba : le règne de la terreur dans les sucreries, les esclaves fugitifs qui ont fui vers les montagnes, l’abolition de l’esclavage, la guerre d’Indépendance…
Ainsi, d’un pas discret et en laissant libre cours à sa mémoire, Montejo incorpore à la sienne bien d’autres voix, celles de tant d’hommes et de femmes anonymes qui ont façonné l’identité de l’île des Caraïbes.
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Une bien belle découverte pour moi…
Merci Lelius
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Et un bien bel hommage aussi…
Merci d’avoir apprécié !
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Sur cet extrait c’est surtout l’art de Jean Vilar qui retient mon attention. S’il s’y est donné ainsi, la suite du texte doit en valoir la peine.
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C’est également mon admiration pour Jean Vilar qui a d’abord guidé mon choix.
Il s’est « donné » à ce texte en un enregistrement de plus de 30 minutes (14 plages)
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