
Celui qui entre par hasard dans la demeure d’un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
Que chaque nœud du bois renferme davantage
De cris d’oiseaux que tout le cœur de la forêt
Il suffit qu’une lampe pose son cou de femme
À la tombée du soir contre un angle verni
Pour délivrer soudain mille peuples d’abeilles
Et l’odeur de pain frais des cerisiers fleuris
Car tel est le bonheur de cette solitude
Qu’une caresse toute plate de la main
Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes
La légèreté d’un arbre dans le matin.
in Hélène ou le Règne Végétal – Seghers (1981)

Un des plus beaux du recueil selon moi…
Oui une fulgurance…
J’ai relu Hélène ou le règne végétal en août.
La même impression qu’il y a trente ans, y alternent le summum de la poésie française avec des poèmes moins réussis…
Merci Lelius.
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Simplicité et sincérité : les premiers ingrédients d’un beau poème…
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Oui je suis bien d’accord avec toi.
Surtout pas verbeux, ni son contraire, et musical surtout.
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L’un de mes poèmes préférés de Cadou!
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C’est pour vous faire plaisir que je l’ai choisi 😊
Merci d’avoir apprécié ma ‘fulgurance’ du jour !
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