Laurent Terzieff
dit un poème de
Pierre Seghers
Racines
Si je m’endormais au cœur du Rien dans des confins rongés d’eaux grises
Si je naissais dans des berceaux taillés dans le cœur des géants
Si j’avais le soleil pour dais, la nuit pour traîne et si le cœur
Du Monde résonnait avec les oiseaux sauvages dans mon cœur
Alors peut-être au centre de tout naîtrait une rose
Non plus un cri, mais une fleur vive dans un jardin
Et toutes les rumeurs, le bruit du ressac, le train des houles
Se tairaient pour une seule rose et son parfum.
Les arbres morts reverdiraient pour remonter dans leur voyage
Pour annoncer que sur les plages les hauts nuages et les vents
Ne croient plus aux Dieux morts, que tout revit dans la durée
D’une fleur d’un seul jour, que le temps partage le temps,
Et que tout continue et que tout recommence
Que l’intérieur regarde et parle et refleurit
Dans le silence revenu où l’on entend battre une rose.
De braises et d'ombre... 
Magistral…
Merci Lelius…
J’aimeAimé par 1 personne
C’est le mot juste !
J’aimeAimé par 1 personne
Au centre, la Rose
Eclose, au parfum d’antan
Nous hante en ce jardin.
J’aimeAimé par 1 personne
Voilà qui sonne comme du Ronsard !
Qu’importe le siècle, je laisserai répondre Molière : « Qu’en termes élégants, ces choses-là sont dites ! »
J’aimeJ’aime
Ronsard sut recueillir l’Essence de l’éphémère, y révéla la goutte d’Eternité.
A tous deux, ma révérence, et à vous qui les nommâtes.
J’aimeAimé par 1 personne