
Caresser l’obscur
S’enfoncer dans la nostalgie
du marais
Retrouver l’instant
Où les poissons ensevelis
Se redéploient
en milans
en effraies
Dans l’odeur des vagues figées
Le ragondin sortant des roseaux
Avale un quartier de lune
Puis s’endort à même l’immense bruissement
Que propagent mille lieues à la ronde
Les canaux de sang
aux anciens flux et reflux
Qui se souviennent
Qui viennent
Qui dira notre nuit – Arfuyen – 2003

Une merveille…
Il a raison, un poème est une résistance en soi…
Merci Lelius…
Je t’embrasse .
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Quel poète, n’est-ce pas ?
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Oui, une poésie de l’infime ( que je trouve aussi chez Bobin…)
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Comme c’est étrange : en rédigeant les quelques mots de ma réponse précédente, je me suis fait in petto la même remarque, rapprochant Bobin et Cheng qui en apparence semblent si éloignés. Je pense qu’ils se retrouvent à travers la part mystique qui les anime…
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Complétement…Comme quoi il faut toujours se méfier de ce qui semble très éloigné, c’est souvent qu’on n’y a pas encore vu la proximité et les correspondances…
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