Musiques à l’ombre – 11 – Contrebasse

La musique, ce qu’elle est : respiration. Marée. Longue caresse d’une main de sable.

Christian BobinSouveraineté du vide – Gallimard / Folio

Comme l’été dernier, parce que la période nous offre plus de temps à consacrer à l’écoute, voici une nouvelle série de « Musiques à l’ombre » choisies selon les mêmes critères que ceux définis alors : – Oeuvre entière, d’une durée d’environ trente minutes et faisant de préférence la place belle à la jeunesse (du compositeur, de l’interprète, ou de l’esprit qui la sous-tend…).  

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Pour ce onzième numéro de Musiques à l’ombre, une gageure : la musique devra être vive, sereine et humoristique… à la contrebasse !
Pari tenu, pari gagné ! Le plaisir en prime…

« Divertimento concertante » pour contrebasse et orchestre

Nino Rota 1911-1979

Evidemment, c’est par le cinéma italien du XXème siècle qu’on connait Nino Rota et plus particulièrement par les films de Federico Fellini (La Strada – La dolce vita – Huit et demi…) dont on ne peut oublier les musiques originales. Mais aussi – qui les oublierait, elles aussi ? – par les bandes son du Parrain de Coppola, du Guépard (Il Gattopardo) et de Rocco et ses frères de Visconti… pour ne citer que ces quelques films sur près de 170 illustrés par les partitions du Maître.

Ce divertimento concertante composé par morceaux entre 1968 et 1973, ne veut pas – qui sait pourquoi ? – s’appeler concerto alors qu’il en a tous les attributs.

– Un premier mouvement, Allegro maestoso, s’appuie sur trois thèmes exposés successivement par les bois et les violons pour le premier, par les clarinettes appuyées sur les pizzicati des violoncelles, pour le second, alors que le troisième prend la forme d’une gavotte jouée par les cordes et les bois, à nouveau.  La contrebasse entre alors dans la danse et, à travers l’amplitude de ses quatre octaves, reprend à son tour les thèmes présentés avant de se recueillir en un instant méditatif. Avec la reprise de la gavotte en fin de mouvement l’orchestre la ramènera dans la danse.

– Le deuxième mouvement est une joyeuse marche burlesque entamée par la clarinette et reprise par le soliste qui avec humour et hardiesse participe à la plaisanterie dont on imaginerait volontiers qu’elle brosse musicalement le portrait d’un héros de dessin animé.

– L’Aria du troisième mouvement invite la contrebasse à l’élégie lui offrant d’exprimer tout son lyrisme dans le jeu du thème principal. Les bois la rejoindront, soutenant d’abord son chant par leurs pizzicati avant de reprendre eux-mêmes le thème à leur compte. Un répit, une respiration, et en solo le hautbois propose une nouvelle mélodie que reprend dans ses « hauteurs » la contrebasse.

– Le dernier mouvement, Finale. Allegro Marcato, est lancé par une petite mélodie sautillante, alerte et entrainante, exigeant du soliste une belle agilité. Suit une lente mélodie toute en expressivité qui ne fait que préparer la brillante et vive coda.

1/ Allegro Maestoso
2/ Alla Marcia Allegramente
3/ Aria – Andante 
4/ Finale – Allegro Marcato 

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Lelius

La musique et la poésie : des voies vers les êtres... Un chemin vers soi !

10 commentaires sur “Musiques à l’ombre – 11 – Contrebasse”

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