Publié sur « Perles d’Orphée » le 28/12/2012 sous le titre ‘Je suis mort…’
Je suis mort parce que je n’ai pas le désir,
Je n’ai pas le désir parce que je crois posséder,
Je crois posséder parce que je n’essaye pas de donner ;
Essayant de donner, on voit qu’on n’a rien,
Voyant qu’on n’a rien, on essaye de se donner,
Essayant de se donner, on voit qu’on n’est rien,
Voyant qu’on est rien, on désire devenir,
Désirant devenir, on vit.
Mai 1943


Daumal est un grand auteur, peu connu en Italie. Merci, Lelius, d’avoir lu ces lignes, peu nombreuses mais profondes 🙏🤗
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Merci, cher Marcello !
Je sais combien la poésie française est proche de vous. Je crois que vous l’aimez autant que vous la connaissez. Je perçois assurément votre émotion devant ces lignes fortes de René Daumal.
Partager la poésie est un plaisir infini… Faut-il que je sois vieux pour écrire cela !
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Vous avez raison cher. Lelius. J’aime la langue française et encore plus les poètes français. Avec cette passion j’ai traduit plusieurs auteurs, mais surtout les Fleurs du Mal de Baudelaire.
J’ai mis ces vers de Dumal en tête de mon poème que je publierai dans quelques jours. Donc je vous remercie doublement 🙏
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Encore un poète que je n’ai vraiment lu que tardivement …
Cet extrait tout en maximes te va bien et ta voix semble ravie ( et nous ravit) de l’espace de jeu qui lui est offerte là…
Merci Lelius
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Merci à toi, chère groupie !
Ces vers sont si forts, n’est-ce pas ? Ce sont eux qui occupent tout l’espace.
J’ai fouillé dans quelques vieilles notes avant de te répondre ; je ne pouvais pas faire l’économie de cette phrase extraite de « Le Mont Analogue » : Le chemin des plus hauts désirs passe souvent par l’indésirable ».
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Alors je médite…
Merci à toi
Je t’embrasse
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Merci pour cette découverte.
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Merci à vous d’avoir apprécié la parole forte de cet autre Rimbaud des Ardennes…
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Bonjour Lélius. J’ai justement lu « Le Mont Analogue » il y a quelques semaines à peine. Un livre très remarquable, merveilleux ! J’ai adoré la légende des hommes creux. Merci de nous faire découvrir ce poème qui nous transporte vers la vie en passant par les chemins les plus difficiles et les plus incertains. Bonne soirée à vous
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Voici, chère Marie-Anne, pour faire écho à votre enthousiasme, ce qu’écrivait Jean Mambrino il y a 25 ans, pour présenter ce livre, entre autres judicieux conseils à ses lecteurs :
« Fable de René Daumal. Commencée le jour où il apprit à trente et un ans qu’il était condamné, c’est une œuvre aussi brève, décevante, éblouissante que la vie. »
Bonne soirée !
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La merveille du jour. Merci Lelius.
Je suis fasciné, et vous vous doutez bien de la raison, par la montagne analogue, que je poursuis un peu chaque an dans mes poèmes. Et ce poème maintenant…
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le Mont Analogue (bien sûr) qui devient dans ma tête la montagne analogue.
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A fréquenter fidèlement vos pages depuis un bon moment, je perçois sans peine votre émotion. Chercher la porte de l’invisible : en voilà une belle gageure ! Mais la réponse ne se trouve-t-elle pas, après tout, dans la recherche elle-même ?
Nos vrais Himalayas, tout immenses qu’ils soient, ne se cachent-ils pas en nous-mêmes ?
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C’est à peu de choses près la conclusion de la présentation du recueil que j’ai bouclé il y a peu (que je vais auto-editer cet été vu le peu d’empressement des éditeurs).
Merci pour votre suivi Lélius.
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Très beau.Bon.dimanche biz
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Merci !
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Merci pour cet extraits aussi poignants que profond ! De quel livre est il tiré exactement ? Ayant ses notes ainsi que la plupart de ses livres, je ne suis jamais tombé dessus bizarrement… Merci d’avance
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Ce texte a été écrit par René Daumal, peu de temps avant sa mort, pour sa compagne Véra.
Je l’ai personnellement découvert il y a longtemps à la faveur d’une lecture d’un billet de Jean Mambrino (la source est on ne peut plus fiable) publié dans un formidable livre, « Lire comme on se souvient » publié lui-même chez PHEBUS en 2000.
Cet ouvrage est composé de conseils de lecture offerts par Mambrino avec ses commentaires sensibles et brillants.
Le billet consacré à Daumal s’intitule « La porte de l’invisible doit être visible » (page 119)
Je crois (?) que le texte de Daumal a été cité (entre autres) par Jacques Lacarrière dans son roman « Marie d’Egypte »…
J’espère avoir pu vous éclairer.
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