Les eaux de mon été -6/ Larmes, absolument !

C’est tellement mystérieux le pays des larmes.

Saint-Exupéry – « Le Petit Prince »

Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Baudelaire – « L’invitation au voyage »

Le GuerchinLes larmes de Saint-Pierre (détail) – Musée du Louvre

Jamais, heureux homme, ni la toute-puissance impitoyable du soleil, ni l’accablante tyrannie des cieux, n’auront tari la source de tes larmes. Bénies soient-elles !

Si survenait pareille apocalypse, lequel de ton espèce resterait-il encore pour partager l’effroi de ton ultime frémissement ?

« Lasciami piangere » – Aria de Galsuinde extraite de l’opéra

« Fredegunda » composé par Reinhard Keiser en 1715

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Joyce DiDonato (soprano)

Il Complesso Barocco dirigé par Alan Curtis

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Illustrations et montage vidéo : Jeffrey Stivers

Laisse-moi pleurer
Puis mourir.

Ô mon trésor, accorde
Cet amer réconfort
A ma souffrance.