
Caresser l’obscur
S’enfoncer dans la nostalgie
du marais
Retrouver l’instant
Où les poissons ensevelis
Se redéploient
en milans
en effraies
Dans l’odeur des vagues figées
Le ragondin sortant des roseaux
Avale un quartier de lune
Puis s’endort à même l’immense bruissement
Que propagent mille lieues à la ronde
Les canaux de sang
aux anciens flux et reflux
Qui se souviennent
Qui viennent
Qui dira notre nuit – Arfuyen – 2003
