
Les Portes
J’ai passé devant tant de portes
Dans le couloir des peurs perdues et des rêves séquestrés
J’ai entendu derrière les portes des arbres qu’on torturait
Et des rivières qu’on essayait de dompter
J’ai passé devant la porte dorée de la connaissance
Devant des portes qui brûlaient et qui ne s’ouvraient pas
Devant des portes lasses de s’être trop fermées
D’autres comme des miroirs où ne passaient que les anges
Mais il est une porte simple, sans verrou, ni loquet
Tout au fond du couloir tout à l’opposé du cadran
La porte qui conduit hors de toi
Personne ne la pousse jamais

Yvan Goll 1891-1950
in ‘Jean sans Terre ‘ (1936)

Je ne connaissais pas ce poème…Ah les portes et la fascination qu’elles exercent sur nous depuis l’enfance…
Merci pour cette belle découverte Lelius…
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Qui, en effet, n’a jamais été fasciné par le mystère derrière la porte ?…
Comme une suite au propos de Yvan Goll, je pense à la parole de René Daumal : « la porte de l’invisible doit être visible ».
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Et je crois que parfois elle l’est…Dans l’art et dans les songes…
Ce n’est pas un but ni une raison que l’on cherche mais le plus personnel chemin vers…
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Merci. Je ne connaissais pas non plus cette merveille.
j’ai partagé sur mon compte X.
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Ravi d’avoir contribué à cette découverte… et à ce partage.
Quel joli mot « partage » ! J’entends toujours en écho « générosité ».
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