Fulgurances – XX – Le Cid, de…

El Cid Campeador – by Anna Hyatt Huntington – 1923

Le Cid

Mise en voix très personnelle – 05/2008

Le palais de Gormaz, comte et gobernador
est en deuil ; pour jamais dort couché sous la pierre
l’hidalgo dont le sang a rougi la rapière
de Rodrigue appelé le Cid Campeador.

Le soir tombe. Invoquant les deux saints Paul et Pierre
Chimène, en voiles noirs, s’accoude au mirador
et ses yeux dont les pleurs ont brûlé la paupière
regardent, sans rien voir, mourir le soleil d’or…

Mais un éclair, soudain, fulgure en sa prunelle :
sur la plaza Rodrigue est debout devant elle !
Impassible et hautain, drapé dans sa capa,

le héros meurtrier à pas lents se promène :
– « Dieu ! » soupire à part soi la plaintive Chimène,
« qu’il est joli garçon l’assassin de Papa ! »

Georges Fourest 1864-1945

 

 

in « La négresse blonde » (1909)

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Lelius

La musique et la poésie : des voies vers les êtres... Un chemin vers soi !

4 commentaires sur “Fulgurances – XX – Le Cid, de…”

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