Deux poèmes extraits de :
J’arrive au bord de la falaise,
c’est la terminaison du temps.
Mes derniers pas sur la planète
ne font pas retourner l’oiseau.
Jamais le jour ne fut si beau
avec ses arbres que mordorent
les automnes et les crépuscules.
Nous déjeunons sous un reste d’ombrage
parmi les brises au langage inaudible
en qui se perd le peu que nous disons.
Le ciel n’est plus voilé que dans nos yeux.
Laissons voguer l’abeille encore
quand déjà ce n’est plus pour nous.
le muflier rouge sur la pente,
l’éventail du mirobolant,
les degrés de l’escalier courbe
et l’art du chemin transversal.
n’ont donc fait ce jardin tranquille
avec son balustre à sédum
entre la rose et les fraisiers
que pour le quitter comme un rêve.
ici moins tristement qu’ailleurs.
Quitter ce lieu me fend le cœur
et c’est de mourir que je meurs.
Beauté limpide…
Merci Lelius
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Limpide, synonyme de transparence… C’est aussi mon sentiment devant la beauté de cette poésie subtile.
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Beau mais triste 😥
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Je ne ressens pas cette tristesse dans ses vers. Il me semble que, conduit par sa foi profonde, Jean Grosjean se résigne au voyage vers un ailleurs plus lumineux…
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