Il faut fuir par une échelle de soie,
le long des murailles lisses,
hors du vaste Château où règne
la Mort étincelante, la fête noire
des cris zébrés de silence, qui dévastent
et déchirent l’humble beauté que l’on torture.
Le long du mur, vers l’en bas,
il faut descendre par la paroi
du vertige, vers la cendre, la multitude
des yeux brûlés à la cime abolie,
au fond du désespoir,
qu’humecte une goutte
d’espérance, où l’abîme rencontre l’abîme,
quand le rien étreint l’infini.
![](https://debraisesetdombre.com/wp-content/uploads/2024/05/mambrino4.jpg?w=212&h=304)
Les ténèbres de l’espérance (Arfuyen, 2007)
Je continue à découvrir ce poète, son désespoir est lumineux au possible…
Merci Lelius.
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Je me réjouis de t’aider à avancer dans la découverte de la poésie de Jean Mambrino.
Je ne pense pas, cependant, même si la lecture de ce poème peut le laisser supposer, que Mambrino soit habité par le désespoir. Il y a chez ce poète sensible une lumière permanente, nourrie en continu par sa foi, sans doute.
Mais, et c’est peut-être par son amour inconditionnel de la nature (la forêt tout particulièrement), que l’homme de culture qu’il est garde toujours un regard critique et lucide sur le monde.
Ce qui est sûr, c’est qu’on se sent toujours bien après quelques lignes ou quelques vers de Jean Mambrino…
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Et oui, désespoir profond et lumière permanente. Une dualité qui colle à la peau mais qui offre la vie. Merci Lélius.
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Continuez, cher Jean-Marc ! Sa lumière est communicative.
Mais je continue de penser que le désespoir n’est pas le moteur de sa poésie, pas plus, pour ce que j’en sais, qu’il a été une composante de ses actions.
Tout, dans ses choix personnels et dans ses écrits, nous laisse, me semble-t-il, l’image du contraire, celle d’un homme formidablement sensible, positivement partagé entre culture et foi.
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Merci pour cette découverte. J’ai envie d’aller plus loin, grâce à ce texte.
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Merci d’avoir apprécié mon choix.
Pour vous encourager encore dans ce chemin vers Jean Mambrino, voici, en écho à votre passion pour la nature (si ma mémoire ne me trahit pas), quelques vers, extraits de « Clairière ».
Bien sûr, chez Mambrino, la lumière de l’esprit n’est jamais vraiment dissimulée.
« s’ouvre la clairière
où la lumière
imite le murmure
des herbes et des ombres
« le cercle du jour
enferme le temps
dans cet espace offert
à l’attente
« le glissement des feuillages
désigne une absence
voilée par le soleil »
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J’ai déjà repéré des références sur Internet. Je suis très sensible à ce type de poésie. Encore merci pour tous vos articles, poésie et musique. Votre site est pour moi un incontournable.
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Merci, merci… Je découvre aussi ce poète lumineux, magnifique !
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Les émotions ne sont jamais aussi grandes que lorsqu’elles sont partagées.
Merci à vous de faire résonner les miennes !
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