Ce qui attire les musiciens classiques, c’est la la liberté du jazzman, sa capacité d’improviser, de composer, tout en poussant très loin sa dextérité digitale.*
Shan-shan Sun joue la Toccatina de Kapustin, Op.40, N°3, qui incorpore le swing-jazz et les progressions harmoniques dans un plan formel traditionnel et un mouvement perpétuel et répété typique de la toccata.
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De Vladimir Horowitz à Martha Argerich, de Samson François à Nicholas Angelich, les pianistes de jazz ont toujours fasciné les musiciens classiques. Il est heureusement loin le temps où une Nadia Boulanger renvoyait Michel Legrand de sa classe s’il se mettait à jouer du jazz.*
Grigory Gruzman interprète une toccata extraite de « Play Piano Play », composé par le grand pianiste autrichien Friedrich Gulda, décédé en 2000. Remarquable interprète du Grand Répertoire, esprit libertaire et peu conventionnel, Gulda avait fondé son propre jazzband au début des années 1960, alors qu’il avait 30 ans.
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Artificiellement séparés par deux écoles, deux techniques et deux visions du son, le pianiste classique et le pianiste de jazz sont deux frères jumeaux, voire deux frères siamois, que la musique réunit parfois lorsque les barrières de nos préjugés s’effacent soudain.*
Evgeny Kissin interprète une toccata qu’il a lui-même composée. Gershwin n’est pas très loin… :
* Olivier Bellamy – Dictionnaire amoureux du Piano – Jazz (Plon) – p.364 à 367
merci – rois découvertes (une préférence pour Kapustin)
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Merci d’avoir apprécié ! Les deux prochains (et derniers) billets à venir sur le sujet pourraient bien, également, vous offrir quelques découvertes… Je m’en réjouis déjà.
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