Ne pas louer son siècle est parler à des sourds.
Jean de La Fontaine
Intemporel dialogue entre François Perrier et Charles Dumont au milieu des années 1970…
Hors du temps, n’est-ce pas ?
— Mais toi, tu n’auras rien parce que tu te veux libre.
— Je cherche l’or du temps, et tu ne comprends pas.
Ta façon de penser me semble un peu bizarre.
Moi, j’épouse la vie, je l’accepte et c’est mieux.
Toi, tu cherches toujours des sentiments trop rares.
Mais tu ne peux nier que notre société
Est ainsi bien conçue et que l’argent fait vivre,
Tout s’achète et se vend, le monde est ainsi fait,
Mais toi, tu n’auras rien parce que tu te veux libre.
Je cherche l’or du temps et la beauté des choses :
Une pierre de lune, un été qui s’en va,
Le printemps qui revient dans les plis d’une rose.
Je cherche l’or du temps et tu ne comprends pas.
Une femme, un enfant et malgré quelques traites
J’ai un budget réglé, ma maison est payée
Et dans quelques années, je serai en retraite.
Quand nous étions enfants, tu étais tout pareil ;
Je me souviens de toi, de tes idées étranges,
Tu jouais, sous la pluie à faire du soleil,
Je cherche l’or du temps et la beauté des choses :
Une ville dorée qui se dresserait là,
Une grande amitié pour une noble cause.
Je cherche l’or du temps et tu ne comprends pas.
Une course au trésor qui ne finira pas.
Tu n’es qu’un marginal, un homme en transhumance,
Un poète un peu fou qui méprise les lois.
Le temps, lui, te battra et quand tu seras vieux
Tu seras sans recours, toute amitié cessante,
Il ne restera rien de tout ce merveilleux
Dont tu pares ta vie et qui parfois me hante.
Je cherche où est la vie et en quoi il faut croire :
Les hommes magiciens, les voix de l’au-delà,
Les raisons de l’amour, les ombres de l’Histoire.
Je cherche l’or du temps et tu ne comprends pas.
Je cherche l’or du temps, lui seul compte pour moi.
Au moment de cette exceptionnelle chanson l’or du temps avait une signification tout à fait déplacée aujourd’hui
Tout dégringole, on parle juste mais on fait plus rien…
Et je signe N-L
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Je crains fort, hélas, que même si, par miracle, l’on se décidait aujourd’hui à transformer les mots en actes, cela soit peine perdue.
Voilà beau temps que j’ai rangé, triste mais stoïque, l’or du temps dans l’armoire aux souvenirs et aux espoirs déçus… Mais la nostalgie est belle !
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