Pour l’amour du Cinéma…
Pour Giuseppe Tornatore
(« Stanno tutti bene » – « 1900, La légende du pianiste sur l’océan » – « The best offer » …)
Pour la mémoire de Philippe Noiret
Pour Jacques Perrin
Pour Toto, à la gloire de la lumière magique des rêves de l’enfance
Pour l’inoubliable musique d’Ennio Morricone qui de chaque note fait jaillir une image
Pour la passion qui relie les âmes
Pour l’émotion
Pour le rire, pour les larmes
Pour le souvenir et pour le plaisir
Pour l’amour de l’Art :
Les dernières minutes d’un film inoubliable :
« CINEMA PARADISO » (septembre 1989)
Salvatore a grandi. Il est loin le petit Toto de la fin des années 40 qui vit pauvrement avec sa mère et sa sœur dans le village de Giancaldo, en Sicile, attendant vainement que son père revienne du front russe. C'est l'époque où il découvre le cinéma dans l'unique salle du village. Fasciné, curieux de visionner toutes les images possibles, et surtout celles que le curé a censurées, il prend racine dans la cabine de projection d'Alfredo. Après avoir rechigné contre ses intrusions, Alfredo, attendri par le jeune garçon finit par attendre ses visites et chaque rencontre est une occasion de lui transmettre les techniques et les astuces du métier. Un soir, un accident de projection provoque un incendie qui détruit la salle de cinéma. Grâce à l'intervention courageuse du jeune Salvatore, Alfredo garde la vie sauve mais perd l'usage de ses yeux. Un ancien du village, gagnant de la loterie, reconstruit la salle de cinéma et Toto en devient le nouveau projectionniste. Sa relation amoureuse avec la jeune Elena ne résiste pas à la séparation imposée par le service militaire : Elena quitte la Sicile avec ses parents pendant cette période. Toto suit le conseil de son ami Alfredo, il quitte définitivement le village et s'installe à Rome où il entreprend une brillante carrière cinématographique qui fera de lui un metteur en scène respecté et fortuné. Revenu à Giancaldo 30 ans plus tard pour l'enterrement d'Alfredo, il assiste triste et impuissant à la transformation du cinéma, fermé depuis longtemps, en parking. De retour à Rome après cette immersion dans son passé, il s'apprête à visionner la bobine que lui a remise la veuve d'Alfredo. Il découvre avec une profonde émotion le formidable témoignage d'amicale complicité que le vieil Alfredo, avant de mourir, avait réalisé à son intention : un montage de toutes ces séquences que le curé avait alors fait couper avant projection, les jugeant par trop licencieuses. Celles-là mêmes qui attisaient ardemment jadis la curiosité d'enfant d'un jeune Toto passionné de cinéma.
Et sans la pellicule, la projection continue…
Et ce doux claquement de la bobine toujours ancré dans nos mémoires, ce cinéma Paradisio qui a laissé une profonde impression où joie et tristesse sont étroitement enlacées, ce petit film tremblotant, vibrant de l’émotion de ses baisers, de ses amours, et bien sûr Philippe Noiret à l’abord bourru mais nous couvrant de son ample tendresse, enfin et pour envelopper le tout, cette douce et nostalgique sérénade qui nous emporte loin à la rencontre de nos petits et grands émois et émotions d’un temps… C’est magnifique de vie, de joie, j’oserais même dire de bonheur Lelius. Merci pour la douce, et si sensible générosité de ce billet.
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Merci à vous pour recevoir avec autant d’enthousiasme l’expression de mes émois esthétiques.
Votre appréciation est tout à fait juste : « c’est magnifique de vie », comme tout le cinéma du très sensible Giuseppe Tornatore.
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En vérité Lelius, vos billets n’ont jamais trahi leur promesse: celle d’offrir des instants de vie, beaux, intenses, si profonds, et il est certain que quand j’y entre, c’est tout mon être qui y est impliqué, profondément impliqué, et les mots restent bien en deçà de ce que je peux ressentir.
Je vous remercie à nouveau des instants déjà vécus, de ceux à vivre encore… c’est ce que je veux dire quand je vous parle de générosité, de sensibilité, de profondeur: offrir de magnifiques parts de soi, et croyez bien Lelius que j’en mesure toute la vie, toute la valeur
J’ai cherché « La complainte du nay » sans arriver à la trouver, pourriez-vous m’en donner le lien?
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Je suis très touché par votre commentaire, vraiment. Je ne suis pas sûr de mériter ce chapelet d’éloges, mais je le reçois avec une réelle émotion. Merci !
Sachez que j’apprécie également les billets de votre blog qui ne manquent pas, tant s’en faut, de sensibilité, et qui m’ouvrent souvent à une culture que j’ai à peine approchée dans mes jeunes années, qui ne m’est donc pas très familière, certes, mais qui regorge de beautés intemporelles qui trouvent, comme toutes les merveilles que l’homme est parfois capable de créer, le chemin du cœur, le chemin de l’âme, le seul qui vaille d’être emprunté.
Rûmi ne dit-il pas : « Notre cœur connaît le chemin, courons dans cette direction ! »
Ci-dessous le lien vers le billet « La complainte du nay » :
https://perlesdorphee.wordpress.com/2014/11/25/la-complainte-du-nay/
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Merci Lelius pour vos mots qui me touchent beaucoup aussi, et merci aussi pour le lien, je choisirai mon moment pour aller le lire, le voir, l’écouter, le vivre.
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