Il y a du sublime à gaspiller une vie qui pourrait être utile, à ne jamais réaliser une œuvre qui serait forcément belle, à abandonner à mi-chemin la route assurée du succès ! …
Pourquoi l’art est-il beau, parce qu’il est inutile. Pourquoi la vie est-elle si laide ? Parce qu’elle est un tissu de buts, de desseins et d’intentions !
Tous ses chemins sont tracés pour aller d’un point à un autre. Je donnerais tellement pour un chemin conduisant d’un lieu d’où personne ne vient, vers un lieu où personne ne va…
La beauté des ruines ? Celle de ne plus servir à rien.

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« Le livre de l’intranquillité » (extrait)
