Excès d’impressions

Les hommes doués d’une sensibilité excessive, jouissent plus et souffrent plus que les natures moyennes et modérées.
J’ai participé à ces excès d’impressions, dans la mesure de mon organisation.
Ceux qui sentent plus, expriment plus aussi. Ils sont éloquents, ou poètes.
Leurs organes paraissent faits d’une matière plus fragile mais plus sonore que le reste de l’argile humaine.
Les coups que la douleur y frappe y résonnent et propagent leurs vibrations dans l’âme des autres.
La vie du vulgaire est un vague et sourd murmure du cœur.
La vie des hommes sensibles est un cri.
La vie du poète est un chant.

A. De Lamartine 1790-1869

Publié par

Lelius

La musique et la poésie : des voies vers les êtres... Un chemin vers soi !

14 réflexions au sujet de “Excès d’impressions”

  1. Merci beaucoup, cher Lelius (Laelius de Amicitia…), pour ta magnifique déclamation du texte d’Alphonse de Lamartine. Je suis particulièrement « sensible » à ces impressions qui me ramènent à des années très lointaines, quand j’étais enfant (puis à 12, 13 ans on les appelait encore des enfants, pas des adolescents…) et j’ai fait mes premiers pas dans le monde merveilleux de la littérature, entraîné aussi par l’étude de l’idiome français, qui était notre deuxième langue à l’époque – malheureusement l’anglais est arrivé au lycée – Voici Guy de Maupassant, Hugo, De la Fontaine, De Lamartine, et tous les poètes et puis les chansonniers, Chevalier , Trenet, Bécaud, Brassens, Brel (Belge), Aznavour et le Petit Moineau Merveilleux, Edith…et tant d’autres. Merci pour ce cadeau, plein de merveilleux souvenirs et désolé si mon français est malheureusement rouillé. Un câlin fort! (Merci… La marcia alla turca…)

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    1. Tout d’abord, cher Luigi Maria, sachez que votre français ferait pâlir d’envie beaucoup de francophones. La couche de rouille est vraiment très fine…

      Laelius ! Bien observé en effet. C’est à Cicéron que je dois ce pseudonyme. Je crois que l’amitié comme la définit le Maître : « partage des vertus », est le plus noble et le plus enviable des sentiments humains. J’aurais passé ma vie à essayer de m’y conformer. Mes amitiés ont traversé les ans sans trop souffrir…

      Je suis heureux d’avoir réveillé vos souvenirs d’enfance avec ce texte de Lamartine. Souvenons-nous de l’inoubliable « Lac » qu’alors nous apprenions tous :

      « Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
      « Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
      « Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
      « Jeter l’ancre un seul jour ? »

      Est-il chemin plus fascinant pour apprendre une langue que celui de ses poètes ?
      Pour ma part, comme vous, mais en sens inverse, ma deuxième langue au lycée était l’italien après l’anglais. C’est à travers Dante, Leopardi et D’Annunzio que j’ai appris votre belle langue, mais aussi avec Adriano Celentano, Domenico Modugno… et les belles jeunes filles des plages de Viareggio.

      Ces échanges avec vous sont un réel plaisir.
      Un abbraccio !

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      1. Merci, merci, merci ! Votre amitié est un cadeau précieux; merci de partager tant de Beauté, même avec votre voix, qui touche profondément les vers des poètes. Avec une profonde estime, je vous embrasse!

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  2. Objection!
    C est trop simple cher Lelius et j ‘espère que ce sont de Lamartine et pas les votres!!

    Maus q’en est-il de ceux qui ne sont pas éloquents ni poètes ni vulgaire et souffrent et jouissent quand mēme?? Ou est-ce n ‘ ai pas compris?

    D ‘ailleurs j ‘ apprécie M. de Lamartine comme poète.

    Merci ,quand mēme pour votre article.

    Et quant à la chansonniére Barbara, une de mes copines ,une française, se souvenait de la chanson Gottingen.
    Vous voyez , votre travail porte des fruits. À bientôt

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    1. Accordez-moi le crédit de croire que je ne cacherais pas mes propres mots derrière la signature de Lamartine…! Ce qui est sûr c’est que je partage totalement sa réflexion.
      Mais rassurez-vous, rien dans ce texte ne dévalorise, et en aucune manière, ceux qui jouissent ou qui souffrent en silence, qui ne sont pas éloquents, ni poètes : la plupart d’entre nous donc.
      Je veux croire que votre mauvaise compréhension du texte est le fruit de votre faible pratique du français (certes bien meilleure, en tout cas, que ma nullité en allemand).
      Lamartine essaie seulement d’exprimer que l’hypersensibilité de certains les rend plus réceptifs, plus perceptifs, que la plupart des gens à tout ce qui les entourent, êtres et choses, et, partant, leur confère cette aptitude particulière, plus développée chez eux que chez les autres, à transmettre, avec clairvoyance et justesse souvent, jusqu’à la part cachée des sentiments humains.
      C’est pour cela que Dante est Dante et Goethe Goethe. Et que nous ne sommes que nous-mêmes… qui jouissons et qui souffrons.

      « Vulgaire » est à prendre ici au sens premier de « ordinaire », « commun » (« vulgaris » en latin = la foule, le commun des hommes). Cela n’a ici aucune consonance péjorative.

      J’espère que vous relirez désormais ce texte plus sereinement.

      Merci de vos visites !

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      1. Merci beaucoup pour votre réponse. cher Lélius
        Il est vrai que je suis vite á juger et il est vrai aussi que mes connaissances de votre belle langue me quittent de plus en plus. L `école c `était dans mon autre vie.

        Je viens de regarder le vid´éo, ce matin ce n `était pas possible.

        Alors maintenant je vois plus clair et je dois demander votre pardon pour mon attaque.

        à bientôt-

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