2019 : Sourire – Amour – Paix. Dans l’ordre qu’on voudra !

Meilleurs vœux  !

Comment, sans une dose certaine d’exagération, une pincée d’outrance, et un zeste d’angélisme, mes vœux pour ce début d’année résisteraient-ils à l’inéluctable érosion que ne manqueront pas d’infliger à leur réalisation les onze mois qui les suivent ?  Aucun excès, en tout cas, ne saurait retrancher la moindre fraction à la sincérité qui les inspire.

Alors :

Ψ –  Puissions-nous entonner chaque jour de notre nouvelle année, avec le même enthousiasme et le même gracieux sourire que ceux qu’affiche ici la très british Carolyn Sampson interprétant Sémélé, ce chant réjoui :

« Oh extase du bonheur…! »

— Et avec la même voix peut-être, qui sait ?… « Exagération », disions-nous ?

Et si, ce faisant, nous menaçaient de trop près les vanités du Narcisse, qu’un trait d’humour, aussitôt, vienne en chasser l’écho, fussions-nous, comme Sémélé elle-même, fille d’Harmonie, mère de Dionysos, et amante de Jupiter. (Quel C.V. !)
Aimons-nous donc nous-mêmes, nous n’en aimerons que mieux ceux qui nous entourent ! Mais gardons-nous de laisser le tain de notre miroir occulter l’issue de notre prison !

Haendel – SÉMÉLÉ – Acte III – Scène 3

Recitative

Oh, ecstasy of happiness!   
Celestial graces                        
I discover in each feature!     

Air

Myself I shall adore,
If I persist in gazing.
No object sure before
Was ever half so pleasing.
Myself. . . da capo

• • •

Récitatif

Oh extase du bonheur,
grâces célestes
que je découvre dans chacun de mes traits !

Aria

Je m’adorerai moi-même
si je continue à me regarder.
Nul objet il est sûr à ce jour
n’a atteint ne serait-ce que la moitié de cette beauté.
Je m’adorerai… da Capo

§

Ψ –  Puisse cette nouvelle année, Mesdames, accroître encore, selon vos souhaits légitimes, vos droits dans nos sociétés vieillissantes !

Puisse le Ciel — il n’y aura plus que lui pour cela — nous protéger, Messieurs  les pauvres hommes, des éventuels abus auxquels elles pourraient, par vengeance, par sadisme ou tout simplement par plaisir, être tentées de nous exposer… !

Quelques cas sérieux ont déjà été recensés… et certains disent — mauvaises langues, évidemment — que nous y avons pris goût :

§

Ψ –  Enfin, et surtout, puissions-nous tous, chacun à sa manière et avec ses moyens, propulser nos énergies personnelles dans la seule direction qui vaille : celle qui conduit à la PAIX ! Tenterons-nous la magique utopie d’utiliser tous la même boussole ?

Mais, convenons-en, les mots ne savent pas tout dire. Surtout si c’est au cœur que l’on s’adresse. Seule la musique connaît le langage subtil de l’intime, de l’immatériel, de l’éternel. Laissons-la donc, avec une suave élégance, offrir à nos âmes, pour les convaincre s’il en était besoin, un avant-goût du bonheur simple dont la paix est porteuse.

Bill Evans (piano) – « Peace piece » (enregistrée en concert en 1958)

§ § §

Merci à tous de venir fidèlement sur « Perles d’Orphée » et « De Braises et d’Ombre », depuis tant d’années maintenant, partager avec moi un regard, une larme ou un sourire. Quel bel honneur vous me faites, quel formidable plaisir vous m’offrez, en ajoutant chaque jour un maillon nouveau à cette chaîne de l’émotion dont je ne pouvais imaginer en la créant qu’elle grandirait ainsi.

Merci !

Publié par

Lelius

La musique et la poésie : des voies vers les êtres... Un chemin vers soi !

15 réflexions au sujet de “2019 : Sourire – Amour – Paix. Dans l’ordre qu’on voudra !”

    1. Merci de vos bons vœux !
      Oh ! Si vous saviez combien de femmes, au cours de ma vie, m’ont dit sur les tons les plus doux, les plus angéliques, les plus amoureux : « tu n’as rien à craindre de moi »… Heureusement que la mémoire ne conserve dans ses rayons les plus accessibles que les bons souvenirs ! 😉
      C’est toujours un plaisir de vous accueillir sur ces pages.

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  1. Cher Jean-Luis, Quel bonheur de suivre ton blog et de découvrir toute cette poésie et ces musique. Nous te remercions pour ce gâteau et nous te souhaitons aussi une très belle Année 2019. Amitiés Véra et JP Envoyé de mon iPad

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    1. Merci de ces gentillesses et de vos bons vœux !
      Au fond les pages de ce blog nous tiennent en contact, nous nous voyons si peu désormais…
      Bises à vous deux !

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  2. Quelle belle introduction à la nouvelle année : sous le signe de la femme ? Cette coquette et oserais-je dire implacable séductrice qui use et abuse de son charme pour faire souffrir ces pauvres messieurs ? Médisance ! Mais dites-moi donc, si la femme a autant d’attraits, n’est-ce pas le regard de l’homme qui les lui révèle ? Humour, rire, sourire, émotion, auto-dérision, tendresse, amour mais aussi gravité. Magnifique bouquet Lelius que vous nous offrez là fidèle à votre légendaire sensibilité, générosité de cœur. Je vous souhaite une très belle et poétique année Lelius, et je tiens à vous remercier à nouveau et du fond du cœur pour toute la beauté, la palette d’émotions, la qualité, la sensibilité et la générosité avec laquelle vous nous accueillez dans votre univers sensible, chaleureux, apaisant, et magnifiquement beau. J’ai aimé toutes mes haltes dans ce que je considère comme un sanctuaire (je crois que je l’ai déjà dit), un lieu de beauté et de ressourcement pour ce qui me concerne, et je vous en suis reconnaissante. Merci Lelius ! Que la lumière qui irradie de votre univers jamais ne baisse !

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    1. Quelle ferveur ! Quelle générosité à mon égard ! Désormais mes joues rosissent avant même que je commence à lire vos commentaires tant ils sont toujours aussi flatteurs. Merci encore, je ne peux être que ravi des émotions que font naître chez vous mes publications mais sincèrement je ne crois vraiment pas qu’elles méritent autant d’éloges.

      Oh ! La femme ! Elle habite beaucoup de mes billets ; je l’ai tant aimée.
      Je ne suis pas sûr que la femme d’aujourd’hui, sauf exceptions, sache combien le regard de l’homme est important pour elle. Pour beaucoup d’entre elles les temps sont hélas au mépris , obnubilées qu’elles sont par des peurs certes légitimes mais bien trop exagérées, à mon avis, qui les enferment dans des clichés artificiels qu’elles produisent elles-mêmes un peu trop inconsidérément parfois.
      Mais le lieu n’est pas propice à ce débat complexe, inextricable peut-être. Il a fallu des siècles, trop, assurément, pour que la femme se libère du joug masculin, il faudra encore beaucoup d’années pour que de nouveaux équilibres s’établissent – permettez-moi de fuir à grandes enjambées le mot « égalité » – à travers lesquels chacun et chacune baliseront de nouvelles distances et définiront de nouveaux codes. Mais l’homme du passé que je suis, aussi ouvert soit-il, ne saurait progresser bien loin dans ce difficile sujet qui le dépasse. « O tempora, o mores ! »

      Je vous promets d’essayer de garder toujours une lanterne allumée entre mon cœur et mon clavier, mais je ne peux en garantir le niveau d’intensité.

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  3. Plutôt que de la ferveur, je dirais que c’est une considération positive même si j’écoute avec ferveur certains de vos billets qui me touchent en profondeur, soyez assuré aussi Lelius que je suis loin de toute flatterie autant que vous l’êtes de toute vanité.
    Je crois aussi que la vision de l’homme par la femme et la vision de la femme par l’homme sont tout aussi réductrices, trop de méfiance, trop de représentations de part et d’autre jusqu’à perdre de vue l’essentiel : la complémentarité, et s’il m’est arrivé de m’impliquer dans des luttes en faveur des femmes, les problèmes auxquels elles étaient confrontées étaient, eux, bien réels.
    Pour en revenir à vos billets, je souris à l’évocation de ces joues qui rosissent avant même de lire le commentaire (je suis si prévisible !) et à l’évocation de cette lanterne que vous tacherez de garder toujours allumée. Comme je n’ai pas fini de faire le tour de vos deux blogs, il y a encore de la marge… je crois aussi que l’intensité dépend en partie de ce qu’on y met soi-même et de part et d’autre. Je reste attentive au fait que ce soit toujours une partie de soi qu’on offre et cette part de soi est précieuse pour moi, alors je suis plutôt encline à l’accueillir avec une part similaire de moi-même. Je ne sais pas si je suis très claire. Merci Lelius et belle journée à vous.

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  4. Ah oui, les femmes sont toutes des Pandore en puissance, viles séductrices prêtes à entraîner les hommes dans les pires perditions ! Quant aux hommes, ce sont de petits êtres purs et angéliques, trop crédules, trop naïfs, qu’il faudrait sérieusement songer à préserver de ces terribles prédatrices …
    Malgré un si noir tableau, permettez-moi de vous présenter mes meilleurs vœux et de vous remercier pour « Peace Piece » – un de mes morceaux préférés en jazz 🙂

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    1. Ah ! Enfin les hommes sont reconnus pour leur pureté, leur candeur et leur douceur angélique. Enfin une femme qui ose, au nom de toutes les autres évidemment, faire acte de contrition et admettre les intolérables violences qu’elles imposent à ces merveilleux petits êtres fragiles, qui ne font rien pour mériter un si dur traitement.
      Et, qui plus est, je suis convaincu de votre profonde sincérité… 😉
      Meilleurs vœux à vous également !
      Allez, préparons 2019 en poésie, en musique, et dans la paix des sexes que nous venons de sceller définitivement, n’est-ce pas ? 😉

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